Les traditions en imagesL’historien réveille la photo à l’ancienne
Dans son livre «Tasbih. Instants d’un monde en transit», l’archéologue Luis Monreal fait voyager son objectif dans un passé qui souffre parfois au présent.

Que se passe-t-il si l’on refuse la couleur, le piqué du numérique, l’esthétique contemporaine? On fait de la photo à l’ancienne… Faut-il s’en excuser? Pas Luis Monreal qui a depuis longtemps passé l’âge de justifier ses passions. L’archéologue et historien de 78 ans, qui a dévoué sa vie à la conservation muséale, à la recherche et à la défense du patrimoine mondial – notamment pour l’Aga Khan Trust for Culture de Genève –, s’est très tôt intéressé à la photographie pour des raisons qui allaient au-delà du seul intérêt documentaire. Au fil des ans, profitant de ses déplacements professionnels autour du monde, il a aiguisé son regard et vient de publier, après «Ommah» en 2006, un deuxième ouvrage, «Tasbih. Instants d’un monde en transit», où il partage ses pérégrinations photographiques, du Mali à la Malaisie, en passant par la Syrie, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Inde.