Opéra de LausanneL’habit ne fait pas la nonne
Sur une mécanique scénique aussi précise que déjantée, «Le domino noir», d’Auber, sème la pagaille au bal et au couvent. Une redécouverte jubilatoire.

La veille de devenir abbesse de son couvent, Angèle passe une dernière nuit de folie hors les murs, déguisée au bal de la reine d’Espagne pour approcher une dernière fois l’homme qu’elle aime en secret. Au cours d’une nuit très agitée, Horace cherche désespérément à percer l’identité de sa muse qui le fuit et qu’il recroise à chaque acte sous une autre identité. Le couvent mène à tout, à condition d’en sortir, suggèrent Eugène Scribe et Daniel-François-Esprit Auber dans «Le domino noir», à l’affiche de l’Opéra de Lausanne jusqu’au 19 mars.