BateauxL’État s’attaque à la spéculation sur les places d’amarrage
Une nouvelle directive rend intransmissible la place d’amarrage lors d’une vente de bateau. Les propriétaires craignent qu’on ne casse le marché de la vente.

«Le lac est une zone où l’équité d’accès doit être garantie, y compris en ce qui concerne la pratique du bateau.» C’est avec ce principe que le conseiller d’État Antonio Hodgers, en charge du Département du territoire, a annoncé lundi l’entrée en vigueur, de suite, d’une nouvelle directive concernant les activités nautiques. Elle sert à empêcher que la vente d’un bateau ne se fasse en association avec une place garantie d’amarrage, garantie qui, dans la pratique, se monnaie. «Nous avons constaté que ce marché fait l’objet d’une forte spéculation. Ces places, en sus du prix de vente du bateau, sont vendues 5000, 10’000 francs et même à des prix plus élevés encore. Les vendeurs privatisent une valeur économique qui appartient à l’État, et l’acheteur en paie le prix fort. Il fallait casser ce système», explique le magistrat. Le prix de location d’une place d’amarrage est normalement assez modeste; il est, sur le domaine public genevois, de 64 francs le mètre carré par an.