Économie genevoiseL’État prolonge son programme de «virage vert» pour entreprises
Fabienne Fischer tire un bilan intermédiaire positif de «diagnostic-action», son projet pilote d’accompagnement du monde économique vers l’économie durable.

Rendez-vous était donné ce jeudi matin dans les locaux de BJ Coffee, l’une des 42 entreprises participantes à «diagnostic-action». Sous ce nom se cache un programme du Département de l’économie (DEE) inauguré cet été. Le concept consiste à subventionner un audit «vert» à hauteur de 15’000 francs par entreprise bénéficiaire.
La première étape bouclée, la conseillère d’État Fabienne Fischer a tenu à faire le point, et partager sa satisfaction. «L’engouement que nous avons constaté nous a donné le signal que la mesure proposée correspond à un besoin réel pour les entrepreneurs qui ont vu que des mesures rapidement applicables sont possibles», a expliqué la cheffe du DEE.
Appliquer les mesures
Ces derniers mois, les différents modèles d’affaires des entreprises ont été analysés par des mandataires (ndlr: des sociétés de consulting). Les recommandations émises vont de la recherche de matière première auprès de producteurs locaux, à la réduction des déchets, en passant par l’utilisation d’énergie renouvelable. Après le constat initial, place désormais à la seconde étape du programme et l’application du «plan d’action». De nouveaux pointages sont attendus ces prochains mois.
«L’engouement que nous avons constaté nous a donné le signal que la mesure proposée correspond à un besoin réel pour les entrepreneurs.»
«La transition économique n’est pas seulement urgente pour répondre à la crise climatique. Elle est nécessaire pour rester concurrentiel sur le marché», a expliqué Fabienne Fisher, qui espère voir le programme continuer à rendre le tissu économique genevois «plus résilient». C’est dans ce contexte qu’une nouvelle édition a été annoncée pour 2023. Son budget devrait rester similaire, autour des 700’000 francs, prévoient les responsables.
Une version 2023 corrigée
Assumée comme «phase pilote», la version 2022 sera en partie revue. La grande variété des participants, en termes de taille ou d’activités, avait parfois surpris. La prochaine édition devrait corriger le tir et prévoit de regrouper certains secteurs, comme la construction. Les très petites entreprises (TPE), aux besoins spécifiques, devraient également disposer d’un programme dédié, a énuméré Alexandre Epalle, directeur général du développement économique, de la recherche et de l’innovation (DG DERI).
L’ouverture des inscriptions est attendue «dans les prochaines semaines». Fort de son succès, le DEE vise désormais une centaine de participants. Pour rappel, il s’attendait à voir une vingtaine d’intéressés pour sa première édition. Le double s’était finalement annoncé. «Nous allons passer à la vitesse supérieure», résume Fabienne Fischer, dont l’objectif est la constitution dans le canton d’un «pôle de compétence», composé de mandataires, mais aussi d’entreprises engagées sur le terrain, «qui peuvent se renforcer en échangeant».
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