GuerreLes violences continuent de secouer la Syrie
Au moins quatre personnes ont été tuées par un kamikaze mardi au centre de Damas. Dans la ville historique de Maaloula, tombée lundi en mains rebelles, douze religieuses chrétiennes ont été contraintes de quitter leur couvent.

Une douzaine de religieuses ont été enlevées mardi par des rebelles. Dans le même temps, au moins quatre personnes ont été tuées par un kamikaze mardi au centre de Damas.
La cheffe des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos a elle demandé au Conseil de sécurité une pression accrue sur Damas.
La télévision publique syrienne a rapporté qu'un «terroriste s'est fait exploser avec sa ceinture d'explosifs dans le quartier de Jisr al-Abyad, faisant au moins 4 morts et 17 blessés». Le kamikaze a fait détonner sa ceinture à l'entrée d'un bâtiment administratif de l'armée en charge de l'aide aux familles des soldats tués au combat.
De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état de cinq tués, dont trois civils et deux membres de la sécurité. Ceux-ci avaient barré le chemin au kamikaze.
Par ailleurs, l'armée libanaise, investie des pleins pouvoirs pour rétablir l'ordre à Tripoli, a arrêté mardi 21 hommes présentés comme des instigateurs des violences confessionnelles entre pro et anti-Assad, qui ont fait onze tués en trois jours dans la principale ville du nord Liban.
Dans la ville chrétienne de Maaloula, à 55 km au nord de Damas, prise lundi par des rebelles dont des jihadistes du Front al-Nosra, des échanges de feu opposaient mardi les insurgés retranchés dans la ville aux militaires à l'extérieur, a indiqué l'OSDH.
Couvent occupé
Selon le quotidien syrien al-Watan, proche du régime, citant une source militaire, «les terroristes ont pris d'assaut Maaloula, et occupé le couvent de Mar Taqla, prenant en otage la directrice du couvent et un certain nombre de religieuses».
Le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, a indiqué que les 12 religieuses syriennes et libanaises qui se trouvaient dans le monastère grec-orthodoxe de Mar Taqla avaient été conduites en direction de la ville rebelle de Yabroud, à une vingtaine de kilomètres plus au nord. Il reste toutefois prudent sur un éventuel enlèvement.
La France s'est dite «très préoccupée» par le sort de ces religieuses et a demandé, si un enlèvement ou un départ forcé était avéré, qu'elles puissent recouvrer la liberté immédiatement.
Yabroud visé
Yabroud est le prochain objectif de l'armée syrienne, qui avec le puissant mouvement libanais Hezbollah et des combattants chiites irakiens, mène une offensive pour s'emparer de la région stratégique de Qalamoun, au nord de Damas, à la lisière avec le Liban.
L'armée s'est déjà emparée des deux tiers de Nabak, la plus importante ville de la région, qui totalisait 50'000 habitants avant la guerre, dont une importante communauté chrétienne. Si elle s'empare de Yabroud, elle aura le contrôle quasi total de cette région.
Appel au Conseil de sécurité
A New York, la patronne des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos a affirmé que 250'000 personnes demeuraient «inaccessibles» aux organisations humanitaires et 2,5 millions étaient «dans des zones difficiles d'accès».
Elle a fait état de «progrès modestes» de la part du gouvernement syrien, mais a demandé au Conseil de sécurité une pression accrue sur ce dernier. Elle a exigé en particulier que le régime facilite la délivrance de visas aux travailleurs humanitaires.
Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de trois millions de Syriens seront par ailleurs réfugiés à l'étranger en fin d'année.
Alors que les premières pluies sont tombées au Liban, l'organisation Oxfam a lancé une campagne visant à récolter 1,6 million de dollars pour les Syriens s'apprêtant à passer un hiver difficile dans ce pays et en Jordanie.
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) s'est lui aussi alarmé à l'approche de l'hiver de la situation de 5,5 millions d'enfants syriens, réfugiés ou affectés par le conflit à l'intérieur de leur pays.
ats/afp
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.