Trafic ferroviaireDes usagers se plaignent des nombreux incidents sur la ligne Lyon-Genève
Une pétition dénonce le manque de places dans les trains aux heures de pointe et les week-ends. Témoignages d’usagers genevois qui se plaignent des wagons bondés et de clim en panne.

«Les trajets en train entre Lyon et Genève sont devenus des parcours du combattant.» Une pétition ouverte sur le site mesopinions.com dénonce les conditions de voyage dans les trains qui font le trajet entre Lyon et Genève. Selon les signataires, «dans les deux sens, à partir de 16 h, l’offre de la SNCF est beaucoup trop insuffisante». «On se moque des usagers», commente l’auteur du texte qui souligne que «des trains courts sont en service aux heures de pointe et les débuts et fins de week-end, avec un seul demi-wagon de première classe et des personnes debout de manière systématique». Accessoirement, ils signalent que «la climatisation est en panne une fois sur deux en période estivale».
«Des retards et des trains supprimés»
«Une catastrophe, ces trains. Toujours en retard et pas des petits retards; certaines fois, c’est trente ou quarante minutes, ou alors des trains supprimés», confie une autre usagère au quotidien «Le Progrès» de Lyon. Contactée par le journal français, la SNCF, la société de chemin de fer française, précise que «pour la période du 15 mai au 19 juin, leurs trains sont partis à l’heure, sauf le 19 juin, pour une procédure de Vigipirate
suite à un bagage abandonné en gare de Lyon Part Dieu». Concernant la climatisation, SNCF Voyageurs indique qu’elle fait l’objet d’une attention «accrue» en période de chaleur et que c’est au chef de train de signaler des dysfonctionnements. Enfin, SNCF Voyageurs se dit «bien conscient que l’affluence est plus flagrante en fin de semaine». Un usager régulier de la ligne a listé les incidents, qu’il a communiqués à «La Tribune de Genève». Il y en a eu neuf entre le 6 mai et le 29 juin. «Ça fait beaucoup en moins de deux mois», commente-t-il.
«Les voyageurs de trois convois entassés dans un train»
Un Genevois qui a contacté la «Tribune de Genève» conteste la version de la SNCF attribuant le retard du 19 juin à la seule procédure vigipirate. «J’étais détenteur avec mon épouse de billets Lyon Genève dans le TER de 13 h 36 du 19 juin, écrit-il, l’événement vigipirate n’a pas été l’unique problème, loin de là! On n’est pas passé loin d’un énorme souci avec les voyageurs entassés dans le train et un grand nombre qui ne pouvait pas monter! Le contrôleur sur le quai nous a expliqué que nous avions un billet pour ce train, mais beaucoup de voyageurs ont un billet valable la semaine et ils ne peuvent pas être «suivis» afin d’anticiper le nombre de places. On a fini par partir à 17 h 10…»
Un couple de Genevois a également réagi en nous adressant un message. André et sa femme ont subi une annulation de train et la cohue pour monter dans un autre le 29 juin. «Le matin, nous sommes arrivés à Cornavin pour découvrir que le train de 9 h 30 avait été annulé sans autre explication. Une aimable employée des CFF – aucune trace de la SNCF – nous a dirigé sur le train à destination de Valence avec correspondance à Aix-les-Bains, de sorte que nous sommes arrivés à Lyon avec seulement une heure et demie de retard. Au retour, le lendemain, notre train était bien à quai à la gare de Part-Dieu, mais pas les deux précédents, tout simplement évaporés. Ce sont donc les voyageurs de trois convois qui se sont entassés dans l’unique train survivant avec en prime un changement de quai annoncé à quelques minutes du départ. Par miracle, l’unique demi-wagon de première classe s’est arrêté juste devant nous, nous permettant de conquérir de haute lutte deux sièges, à la différence de la plupart des autres voyageurs condamnés à faire les deux heures de trajet pour Genève debout ou à même le sol, dont chaque mètre carré était squatté.»
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