«J’essaie de garder mon sang-froid. Mais, en restant à Moscou, j’ai l’impression d’être une tête brûlée.» Cet entrepreneur européen qui, depuis deux décennies, travaille à Moscou avec des partenaires russes est catastrophé par sa «plongée dans l’inconnu» depuis que le Kremlin, selon la litote officielle, a lancé une «opération militaire spéciale» en Ukraine. Comme la vaste majorité des investisseurs européens, son groupe dit et répète geler les nouveaux investissements mais ne pas quitter cet eldorado qui, complexe et abrasif, n’a jamais été simple à gérer.