«Les puces nous prennent pour des canards!»
Le lac sera une destination prisée ce week-end. Mais comment éviter les tant redoutées puces de canards qui y pullulent ?

Mercredi, les premières puces de canard étaient à l'œuvre. Les nageurs en ont senti les effets. Mais comment éviter les piqûres? Pour Isabel Blasco-Costa, chercheuse au Muséum d'histoire naturelle, il n'y a pas de réponse scientifique claire ni infaillible. Mais elle nous donne quelques pistes. Pour les uns, la solution passe par une douche et un frottement de la peau à la sortie de l'eau: cela peut permettre l'élimination des puces avant qu'elles n'aient eu le temps de s'installer. Pour d'autres, la crème solaire fait la différence. Des observations montrent qu'elle pourrait agir comme une barrière efficace contre les puces, qui, sans doute, n'apprécient pas leur composition chimique. Autre piste: privilégier l'eau vive profonde plutôt que l'eau stagnante. Car dans cette dernière, les parasites nagent plus facilement vers leurs victimes. Petit conseil: ne soyez pas trop matinaux! Le matin, l'activité et la rapidité des puces sont plus redoutables.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'eau froide n'est pas une protection absolue. «Je me suis fait attaquer par une température de 13 degrés!» confie une baigneuse de la plage de Eaux-Vives. Mais la fraîcheur de l'eau est cependant préférable, car lorsqu'elle est plus chaude, les puces se meuvent plus facilement. Une dernière précaution? Éviter les eaux où croissent des algues et des herbes, qui représentent des zones à risque.
«Les œufs des puces sont produits en quantité dans les intestins de leurs hôtes, tels les canards, les cygnes, etc.» explique Isabel Blasco-Costa. Puis ils sont déposés au fond de l'eau avant d'éclore et de chercher le premier réceptacle adéquat: un escargot d'eau, présent en particulier dans les algues et les herbiers. Les parasites y restent jusqu'à ce que la chaleur augmente. Puis des larves éclosent et se mettent à la recherche d'un nouvel hôte (canard ou cygne). Elles s'y accrochent ensuite afin de s'y reproduire. Si les victimes sont parfois des baigneurs, c'est que les puces se trompent! «Les petits vers plats nous prennent pour des canards à cause de certaines molécules graisseuses sur notre peau», indique la scientifique. La bestiole se glisse alors sous la peau et, à défaut de pouvoir proliférer, déclenche parfois une réaction immunitaire qui peut engendrer démangeaisons, rougeurs et gonflements.
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