Centre d’asile de VallorbeLes prétendus vers de farine n’en étaient pas
Les analyses menées sur le plat de riz basmati du Juraparc par deux laboratoires excluent la présence de vers, photographiés par un requérant.

Tout a été analysé. Que ce soit la fourchette prise en photo par un requérant avec ce qui semble être trois vers de farine, les plaques de riz basmati servies le lundi 20 février à midi au Centre fédéral d’asile de Vallorbe, ou les menus de test: ils ne présentent aucune trace de vers, de larves ou de bactéries. Les deux laboratoires privés indépendants mandatés par le Juraparc sont formels. Les «éléments de preuve» avaient été protégés et conservés, comme le veut la procédure d’hygiène.
«Nos cuisiniers savent que le riz basmati peut provoquer une surprise. Nous avons reproduit la préparation et, en regardant de très près, la structure du grain de riz cuit présente des annelures. Il y a un effet d’optique.»
«Nous étions très sûrs de notre process, mais nos cuisiniers savent que le riz basmati peut provoquer une surprise», explique Fabien Honsberger, chargé de la communication pour le Juraparc de Vallorbe. Nous avons reproduit la préparation et, en regardant de très près, la structure du grain de riz cuit présente des annelures. Il y a un effet d’optique.» L’assaisonnement contenait cumin, herbes de Provence, curry, paprika et condiment avec ail et oignon.
«Un simple malentendu»
L’entreprise précise qu’elle est en contrat avec le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) depuis vingt-trois ans. «C’est la preuve que ça se passe globalement bien.» Fabien Honsberger précise encore que les 230 repas fournis quotidiennement midi et soir sont à chaque fois évalués par les migrants par trois smileys (content, neutre, pas content). «Nous sommes attristés que les choses aient pris de telles proportions pour un simple malentendu.»
Le collectif Droit de rester Neuchâtel, qui s’était ému de la découverte, maintient sa position. «J’ai pu parler avec deux témoins qui assurent qu’ils ont bien vu des vers et le personnel du centre ne les a pas contredits, soutient Louise Wehrli. Droit de rester a partagé cela en toute bonne foi, d’autant qu’on entend souvent des plaintes par rapport à la mauvaise qualité de la nourriture à Vallorbe.»
«Une rencontre avec le prestataire est prévue afin d’obtenir des explications et de mettre en place des mesures. Des contrôles seront effectués. Une inspection est également prévue au CFA de Vallorbe prochainement», nous avait indiqué mardi Anne Césard, porte-parole du SEM.
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