Conférence de l’OFSPLes premiers effets de la vaccination sont perceptibles en Suisse
Le nombre d’hospitalisations des personnes de plus de 80 ans «a beaucoup diminué» grâce à la vaccination, s’est réjouie mercredi Virginie Masserey. La cheffe de la section contrôle des infections de l’OFSP a toutefois averti que la situation sanitaire reste «fragile».

Les effets de la vaccination des plus de 80 ans commencent à être visibles, s’est félicité mercredi l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). La Suisse peut espérer éviter une troisième vague grâce au maintien des restrictions, selon le chef de la task force scientifique Martin Ackermann.
Pour les plus de 80 ans, première catégorie de la population à avoir eu accès à la vaccination, le nombre d’hospitalisations «a beaucoup diminué et continue de diminuer», s’est réjouie Virginie Masserey, cheffe de la section contrôle des infections de l’OFSP devant la presse. Idem pour le nombre de cas dans les EMS.
Cette tendance à la baisse cohabite avec une stabilité du nombre d’hospitalisations – en moyenne environ 50 par jour, 83 mercredi – et de décès – une dizaine par jour en moyenne, 20 mercredi.
Ces faits sont «encourageants», mais la situation reste «fragile», a toutefois averti Virginie Masserey. «Beaucoup de personnes vulnérables ne sont pas encore vaccinées et le risque d’hospitalisation augmente déjà dès l’âge de 50 ans».
5,4% de la population vaccinée
Au total, 465’782 personnes ont déjà reçu deux doses de vaccin, soit 5,4% de la population. Jusqu’au 21 mars, 1’424’675 doses ont été livrées aux cantons, dont 1’252’441 ont été administrées.
De manière générale, le nombre de cas est toujours à la hausse. Il double toutes les trois à cinq semaines, a rappelé Virginie Masserey. La Suisse est passée d’environ 1000 cas par jour en moyenne il y a un mois à 1800 par jour en moyenne, selon l’OFSP. Mercredi, la Suisse comptait même 2022 cas de plus que la veille. Aujourd’hui, ce sont surtout les jeunes qui s’infectent.
Durant les dernières 24 heures, les résultats de 45’471 tests ont été transmis. Le taux de positivité s’élève à 4,45%. Le taux de reproduction, qui a un délai d’une dizaine de jours, est lui de 1,18. Les variants, plus contagieux, représentent plus de 80% des nouvelles infections.
Pas de troisième vague?
À ses côtés, Martin Ackermann a estimé que le maintien des restrictions permet à la Suisse d’espérer éviter une troisième vague. Des réouvertures rapides en mars auraient pu conduire à un pic de près de 15’000 nouveaux cas par jour au début de l’été, selon des modélisations de l’OFSP.
Si le nombre d’infections a bien diminué dans les EMS en raison de la vaccination, 70% des patients en soins intensifs ont moins de 70 ans, a-t-il rappelé. Le nombre de lits occupés en soins intensifs va donc continuer à être un indicateur déterminant.
Certificat de vaccination en préparation
L’OFSP a par ailleurs commencé à travailler sur un certificat de vaccination qui pourrait être disponible en été. Le document devra être uniforme, reconnu à l’international et ne pas être falsifiable, a indiqué la directrice de l’OFSP Anne Lévy.
Un groupe de travail a été mis en place. Le certificat devrait être disponible sous forme papier et numérique. Certaines restrictions, notamment pour les voyages, pourraient être allégées pour les personnes ayant ce document. Les données ne pourront toutefois pas être enregistrées de manière centralisée, faute de base légale.
L’introduction du certificat de vaccination n’a rien à voir avec la plateforme en ligne mesvaccins.ch, a précisé Anne Lévy. Ce portail a été mis hors ligne lundi en raison d’une fuite de données et l’OFSP a demandé à la fondation de sécuriser les données avant de remettre des informations en ligne.
Des conseils pour Pâques
Les fêtes de Pâques approchant, l’OFSP a donné ses recommandations. Parmi lesquelles: se faire tester avant de participer aux réunions pascales et choisir plutôt un lieu à l’extérieur où les distances peuvent être respectées. Les réunions privées à l’intérieur restent limitées à 10 personnes.
Par ailleurs, les personnes souhaitant se rendre en Grèce, en Bosnie-Herzégovine et en Ukraine devront désormais se soumettre à une quarantaine à leur retour. L’OFSP a actualisé mercredi sa liste des pays à risque, à laquelle les États-Unis et la Grande-Bretagne n’appartiennent plus.
ATS
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