Du vent dans les palmes 4/12Les parapluies de Cannes
De différents cas de figure survenus sur la Croisette.

Cannes est impitoyable, ce n’est pas un secret. Mais Cannes (le festival) n’aime surtout pas qu’on le provoque. Il y a l’histoire de ce producteur français qui a décidé de le boycotter tout en venant participer au marché du film et ses rendez-vous annuels. C’est du moins ce qu’il a déclaré sur Twitter. Un tweet qui a été lu en haut lieu et a eu des conséquences. En arrivant sur la Croisette, il découvre en effet que son badge a été annulé. Action réaction, c’est de la physique/chimie mais pas seulement.
Il y a aussi le cas d’Adèle Haenel, qui n’en finit pas de faire débat et a même suscité un éditorial assez vif signé Carlos Gomez dans le quotidien n°2 de «Gala Croisette». Extraits: «La «violence dans les milieux du cinéma serait la norme et en déroulant le tapis rouge aux hommes et aux femmes qui agressent, le Festival démontre que les violences dans les milieux de création peuvent s’exercer en toute impunité.» Ce n’est pas moi qui le dis, mais un collectif d’actrices et d’acteurs qui saluent la décision d’Adèle Haenel d’arrêter le cinéma et ne veulent plus se taire. (...) Ce mouvement illustre notre ère de la victimisation.» Eh oui, le cinéma, que l’actrice a lâché, ne la soutient pas invariablement et il fallait s’y attendre.
Et puis il y a tous ces festivaliers, lauréats du pass trois jours ou cinéphiles membres d’associations, qui poireautent des heures pour accéder aux salles sans se plaindre. Même sous la pluie, comme l’illustre cette image prise par Thierry Barnaudt, le roi des sondages ciné sur Twitter, qui m’a aimablement autorisé à la reproduire. C’est ce Cannes-là que je préfère. Pas besoin de développer davantage.
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