SalairesLes négociations dans la construction sont dans l'impasse
Les négociations salariales pour 2015 dans le secteur de la construction sont dans l'impasse. Les syndicats Unia et Syna dénoncent la rupture des discussions causée par la Société suisse des entrepreneurs (SSE).

Les négociations salariales dans le secteur de la construction ont échoué. L'attitude du patronat constitue une «provocation», ont indiqué Syna et Unia ce mardi 7 octobre en rapportant l'état des lieux dans les pourparlers engagés entre les parties. Les syndicats n'hésitent pas à évoquer dans leur communiqué un «coup porté au visage des travailleurs».
Comme annoncé le 26 septembre devant la presse à Zurich, Unia et Syna estiment toujours que les conditions sont réunies pour parvenir à augmenter les salaires dans la branche. Les syndicats avaient alors réclamé pour l'an prochain une hausse mensuelle de 150 francs, soit 2,5% de plus en termes réels.
Activité soutenue
L'activité au cours des dix dernières années s'est accrue de plus de 40%, selon l'indice de la construction, celui-ci atteignant même son plus haut niveau historique au deuxième trimestre 2014. La croissance est vigoureuse dans le génie civil, alors qu'elle se présente favorablement aussi pour le marché des appartements.
Les permis délivrés entre avril et fin juin ont certes diminué de 8% sur un an, mais les perspectives en termes d'investissement demeurent bien orientées ( 3,8%), expliquent encore les représentants des travailleurs. Une tendance qui traduit l'existence de projets coûteux.
Les syndicats stigmatisent également la pression exercée sur un personnel du secteur dont les effectifs sont calculés au plus près par les patrons.
Werner Messmer en coupable
Cité dans le communiqué commun, Nico Lutz, en charge du secteur de la construction au sein d'Unia, désigne comme responsable de la rupture unilatérale le président de la SSE Werner Messmer. Le Thurgovien cédera par ailleurs sa place au Grison Gian-Luca Lardi au 1er janvier 2015, après douze ans dans la fonction.
L'homologue de Nico Lutz chez Syna, Hans Maissen, se montre tout aussi clair: «Il est inconcevable de voir les entrepreneurs refuser une augmentation de salaire méritée dans un contexte économique favorable». Au-delà, il déplore la délivrance d'un signal «faux et dangereux» pour la suite.
Place publique
Contacté, Martin Senn, vice-directeur de la SSE, a confirmé que l'association faîtière ne négociait plus en l'état sur la question des salaires. Son comité central doit se réunir ces prochains jours pour déterminer s'il entend poursuivre les discussions avec les représentants des travailleurs.
Plus loin, la SSE reproche à Unia d'avoir porté les revendications salariales sur la place publique. Le patronat veut que la procédure se tienne autour d'une table de négociation. Outre une conférence de presse, les syndicats ont organisé des réunions dans les chantiers, a encore noté Martin Senn.
ats
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