Restitution de bien culturelsLes musées sont rattrapés par leurs collections coloniales
La Suisse doit-elle activement s’engager dans le retour au pays d’œuvres acquises de façon douteuse? Le débat est relancé sous la Coupole.
En 2014, un musée bernois a restitué à la Bolivie cette statuette de la divinité Ekeko. Elle avait été acquise par un ethnologue suisse qui l’aurait échangée à l’époque contre une bouteille de cognac.
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La lutte contre le racisme et la vague de protestation liée au mouvement «Black Lives Matter» relance la question des acquisitions controversées de certaines œuvres muséales. Le parlement devra prendre position sur la restitution des biens culturels à leurs pays d’origine. «Même si la Suisse n’a pas été une puissance coloniale, elle a profité de la situation dominatrice de l’Occident pour enrichir les collections d’ethnologues ou chercheurs, qui les ont par la suite transmises aux musées de Suisse», explique Carlo Sommaruga (PS/GE), qui vient de déposer une motion.
