Les Etats membres de l'Union européenne (UE) ont défini ces derniers mois plusieurs mesures pour surmonter la crise migratoire. Il s'agit désormais de passer à la phase de réalisation, a déclaré lundi la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga, avant une réunion des ministres européens de l'intérieur à Bruxelles.

L'enregistrement correct des migrants et réfugiés dans les centres d'accueil est notamment d'actualité, selon la conseillère fédérale. Les nouveaux requérants d'asile y seront identifiés et enregistrés. Un premier tri entre réfugiés et migrants économiques est en outre envisagé.

Simonetta Sommaruga décrit cette étape comme «exigeante». Les centres ne fonctionnent en effet pas encore comme ils le devraient. Ils manquent notamment de personnel. La question de savoir ce que les Européens doivent faire si les requérants d'asile ne collaborent pas lors de l'identification et de l'enregistrement se pose aussi.

Mesures à long terme

Les attentes du ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn, qui dirigeait ce Conseil extraordinaire des ministres de la Justice et de l'Intérieur de l'UE, sont élevées. Il craint que Schengen soit en danger. Il ignore quelles seraient les conséquences sur les pays des Balkans d'une fermeture des frontières allemandes ou suédoises. Il faut l'empêcher.

La cheffe du département de Justice et Police (DFJP) plaide pour sa part pour des mesures à long terme, une répartition juste des charges au sein de l'Europe. Elle va par conséquent insister «encore une fois de manière claire pour une clé de répartition permanente à long terme».

ats