Domaine publicLes manifestants contre-attaquent
À Genève, les amendes infligées aux manifestants et contestées sont annulées ou amoindries par la justice. Un projet de loi vise à remplacer les demandes d’autorisation par une simple annonce.

C’est l’ouverture d’un bal particulier, un bal judiciaire. Une douzaine de procès liés à des contestations d’amendes ou d’émoluments en lien avec des manifestations sans dommages s’ouvrent à Genève ces jours-ci. Selon la Coordination genevoise pour le droit de manifester, ces amendes sont «systématiquement cassées par la justice au tribunal», ou à tout le moins fortement réduites. Cette coordination se plaint régulièrement d’une répression policière liberticide (lire nos éditions de mai à décembre 2019). Elle appelle désormais ses membres à ne plus demander d’autorisations pour les manifestations à venir.