Les jeunes Genevois détenus à Marseille vont sortir de prison
Poursuivis pour avoir aidé des migrants en situation irrégulière à entrer en France, deux Genevois et une Italienne vont pouvoir quitter la prison des Baumettes.

C'est au cri de «liberté!» et par des applaudissements que la décision de la libération des Trois de Briançon a été accueillie par la foule réunie devant le palais de justice de Gap. Les deux Genevois, Bastien et Théo ainsi que l'italienne Eleonora vont pouvoir sortir de la prison de Marseille où ils sont actuellement placés en détention provisoire. Le tribunal a approuvé leur demande de mise en liberté. De quoi faire exploser de joie la douzaine de Genevois venus manifester son soutien aux Trois à Gap.
Mais aussi la maman de Théo, restée à Genève aux côtés de ses parents dans l'attente de la décision de justice. «On vient d'apprendre la nouvelle, réagit-elle. On est soulagé. Ils vont enfin sortir de ce trou des Baumettes.» Les deux Genevois sont assignés à résidence en France voisine et devront se rendre régulièrement au commissariat en attendant leur procès le 31 mai. «Un pas après l'autre, poursuit la mère du Genevois. L'important, c'est qu'ils soient libres. Qu'ils retrouvent la nature et leurs proches.»
De cinq à dix ans de prison
Pour rappel, arrêtés dimanche 22 avril dans les Hautes-Alpes à l'issue de la marche organisée le long de la frontière franco-italienne en soutien aux migrants, ces trois jeunes, âgés respectivement de 23, 26 et 27 ans, étaient en détention provisoire aux Baumettes, la prison marseillaise. Et ce, en attendant l'audience devant le Tribunal correctionnel de Gap agendée au 31 mai.
La justice française leur reproche d'avoir aidé une trentaine de personnes à entrer illégalement en France, un délit passible de cinq ans de prison et 30 000 euros d'amende. Sans compter qu'ils sont accusés d'avoir agi en «bande organisée», de quoi faire passer la peine encourue à dix ans de prison et 750 000 euros d'amende.
Transférés menottés
Mercredi, leurs avocats ont pu leur rendre visite en prison. Selon Me Yassine Djermoune, qui défend Théo, «ils sont étonnamment en forme. Mentalement très solides. Reste que cette épreuve est difficile». Depuis leur prison, les deux Genevois ont fait passer le message aux militants que leur transfert de Gap à Marseille s'est fait menottes aux poignets et aux pieds. «Un sort réservé habituellement aux criminels dangereux», commente Aurélie Valletta, avocate à Genève et amie du duo.
La demande de mise en liberté ayant été approuvée, les trois jeunes gens vont quitter leur geôle. Ils reviendront devant la justice le 31 mai.
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