«Les îles n'ont qu'un souci, préserver leur tourisme»
A Kos, mais aussi à Lesbos, l'aide aux migrants est quasi inexistante. Un humanitaire raconte et dénonce
1 / 9
A Kos, les autorités locales ont daigné mettre à disposition de Médecins sans frontières un hôtel en ruines, sans électricité.
Alkis Konstantinidis, Reuters
«Je reviens de Lesbos, où la situation est encore plus préoccupante qu'à Kos. Entre la plage où ils débarquent et le poste de police où ils doivent s'enregistrer, les migrants parcourent 70 km à pied sous un soleil de plomb, sans eau ni nourriture, un trajet de trois jours. Rien que mercredi, 2000 personnes sont arrivées selon nos estimations. Et rien n'est fait de la part des autorités pour aider ces gens.» Brice de la Vigne, directeur des opérations de Médecins sans frontières en Grèce, ne cache pas son exaspération devant la situation humanitaire qui règne sur les îles grecques proches de la Turquie.
![«Vous ressentez profondément la solitude quand vous êtes au perchoir […]. Vous êtes physiquement seule face à l’hémicycle», se confie Yaël Braun-Pivet.](https://cdn.unitycms.io/images/BxTHbo9nq4u8IaMZbq5PrE.jpg?op=ocroped&val=1200,1200,1000,1000,0,0&sum=P8u0YqxHjBw)
