Les Grands Esserts façon puzzle

«Un seul plan localisé de quartier (est) destiné à permettre la réalisation simultanée des premiers logements et des commerces dans le futur quartier des Grands Esserts»Le groupe des conseillers municipaux PLR de Veyrier

Cette affirmation, tirée d'un tous-ménages, a fait bondir le conseiller municipal de Veyrier Ensemble Joël Jousson, par ailleurs architecte, lors d'une séance plénière: «Ce n'est absolument pas le cas, un plan localisé de quartier (PLQ) n'a aucune force juridique quant à la continuité de ses constructions.» Il cite pour exemple un autre projet, celui des Étournelles, selon lui significatif. «Sur ce PLQ, les logements ont été construits il y a plus de vingt ans et la construction du dernier bâtiment, celui incluant la crèche, ne débutera que l'année prochaine.» L'élu a interpellé personnellement ses homologues PLR, dont un «professionnel du milieu de la construction». «Comment pouvez-vous être d'accord avec cette affirmation totalement fausse? Le règlement d'un PLQ ne fixe en rien la planification des bâtiments qui le composent, et vous le savez.»

Joint par téléphone, le conseiller municipal PLR Serge Patek admet que «Monsieur Jousson a à la fois tort et raison. Effectivement, ce n'est pas parce qu'il y a un PLQ unique que les constructions se réaliseront simultanément, c'est une précaution. Par contre, il est certain que s'il y a plusieurs PLQ, les constructions se réaliseront de manière échelonnée.» Ce n'est pourtant pas ce que dit l'État. Selon la secrétaire générale adjointe du Département de l'aménagement, Pauline de Salis-Soglio, «plusieurs PLQ peuvent très bien connaître un démarrage des constructions de manière simultanée». Serge Patek en convient, hypothétiquement: «OK, on peut tout imaginer. Mais ce que dit le département m'apparaît largement théorique, surtout en cas de recours.»