FootballLes Genevois n'ont pas de quoi être totalement satisfaits
Tant Meyrin, qu'OG, Lancy et Chênois nourrissent quelques regrets sur ce 1er tour.

Il faudra faire mieux en 2020. Car le constat est limpide. Si la 1ère Ligue s'arrêtait aujourd'hui, alors que la (trop longue) trêve hivernale a débuté, il n'y aurait aucun club genevois en finales de promotion. L'inquiétude demeure relative, le quatrième niveau national a fait suffisamment souvent la part belle aux surprises. En 1ère Ligue, la loi des séries vaut peut-être plus qu'ailleurs. Et Meyrin et Lancy, deux candidats proclamés aux finales, auraient bien raison de s'y fier, quand bien même le second en est encore très loin.
Neuvièmes, les Lancéens ont dû digérer la déception d'un début de saison manqué. «A un moment, l'équipe était en état de choc, admet le président Didier Henriod. On venait d'enchaîner deux points en huit matchs. Il a fallu travailler psychologiquement et physiquement.» La faute entre autres aux nombreuses blessures, «même si cela n'explique pas forcément la baisse de régime.» Plus globalement, la mayonnaise a mis du temps à prendre.
Car, pendant l'été, Lancy a beaucoup bougé. Sollicité professionnellement, Bruno Codeas a dû remettre son costume d'entraîneur. Il a été remplacé par Kamel Boudjellaba, venu de Bernex et néophyte à ce niveau. «Peut-être que Kamel avait une vision un peu trop professionnelle, analyse Henriod. Il a dû s'adapter. Mais il est tout à fait à sa place en 1ère Ligue.» Si Lancy s'est bien repris en fin de tour, les ambitions sont revues à la baisse. «Nous n'avons pas changé l'objectif, mais si on veut faire les finales, il nous faudra 30 points en 12 matchs, schématise le dirigeant de Marignac. Nous ferons tout pour, mais je me projette déjà sur la saison prochaine.»
Le pragmatisme d'un président routinier de ce championnat et bien obligé de constater l'ampleur de la tâche. Car l'homogénéité du Groupe 1 reste évidente. Une bonne dizaine d'équipes est au moins autant concernée par le haut que par le bas. Dur à savoir ce que cela traduit réellement de la qualité globale. Un débat qui n'intéresse pas les protagonistes. Les trois autres Genevois font également leur bilan.
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Meyrin (3e, 25 points), avec Matt Moussilou (Attaquant)
Il y a d'abord les considérations objectives: depuis son retour en 1ère Ligue il y a deux ans, Meyrin n'a jamais fait un meilleur premier tour que celui de cette saison. 25 points, c'est autant que l'an dernier et quatre de plus qu'en 2017. La première fois, les pensionnaires des Arbères ont fait les finales, pas la seconde. Signe que, dans l'absolu, cette 3e place n'est pas catastrophique.
Mais la trêve est sûrement bienvenue pour les Meyrinois, qui n'ont pris que quatre points sur les cinq derniers matchs. Indigne du niveau attendu et des noms qui composent cette équipe (Zambrella, Valente, Tall, Paçarizi…). «Nous sommes dans une spirale négative, soupire Moussilou. Nous sommes hors-sujet depuis un mois et demi. Ce n'est vraiment pas suffisant par rapport à ce que nous prétendons viser. Il ne faut pas se cacher, nous sommes tous responsables.»
Pas de quoi tout remettre en question. Car l'équipe de Jean-Philippe Lebeau joue les premières places et était même leader avant cette série compliquée. Mais il s'agira de supporter la pression au deuxième tour: «Il faudra presque faire un sans-faute, admet le buteur aux dix réalisations. Mais les objectifs ne changent pas.» Réaction attendue dès mars.
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Olympique Genève (8e, 18 points), avec Kristian Cvijetic (Entraîneur)
Après deux promotions en deux ans, il y a peu à redire sur les prestations comptables d'Olympique Genève. Dans le ventre mou pour leur première à ce niveau, l'équipe de Varembé ne devrait pas aspirer à plus. «Le bilan est positif, car nous avons pour objectif de nous stabiliser en 1ère Ligue, ce qui semble en bonne voie. Et nous avons été capables de proposer du jeu contre n'importe qui», se félicite Kristian Cvijetic. Mais voilà, l'entraîneur peut difficilement s'empêcher de noter ce qui ne va pas. «Il y a une frustration sur certains matchs. Nous manquons de continuité sur 90 minutes.»
Un moindre mal. Il convient de rappeler comment la saison avait commencé: un entraîneur qui n'avait pas les diplômes requis (Bruno Rocha) et son prête-nom (Robert Müller) congédiés la veille de la reprise. Un autre (Cvijetic) arrivé une semaine plus tard. Et pourtant, cela fonctionne: «Mon intégration s'est bien passée, grâce au staff déjà en place. Mais il y a une réelle marge de progression. Nous devrions par exemple être plus disciplinés. Il y a des écarts qu'on peut se permettre en 2e Ligue ou 2e Inter, mais pas en 1ère Ligue.» En attendant, OG veut faire encore mieux au second tour. Preuve d'une saine ambition.
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Chênois (11e, 13 points), avec David Joye (Entraîneur)
La deuxième saison a pour habitude d'être la plus compliquée. Promu en 2018, Chênois est maintenant en plein dedans après une première année convaincante. Les pensionnaires des Trois-Chêne lutteront probablement pour le maintien jusque tard dans la saison. Avec une chance: il n'y a priori qu'une seule place de libre dans la charrette, puisqu'Azzurri LS semble déjà destiné à la relégation, avec ses deux petits points.
L'équipe de David Joye a des raisons de penser que le second ticket ne sera pas pour elle. «Le classement n'est pas bon, mais je suis satisfait par le fonctionnement et la manière dont le groupe travaille, considère le coach. Il s'agira de passer un cap au deuxième tour.» Depuis le début de saison, l'entraîneur n'a eu cesse de répéter que son équipe a été rajeunie, exceptée l'arrivée d'Ange Nsilu, venu de Lancy. Cela suggère du temps. «Il n'y a donc pas d'affolement, juste le regret de ne pas avoir pris plus de points que l'on méritait.» Pas de raison semble-t-il de donner un coup de sac pendant l'hiver. «Vu nos moyens, nous devons privilégier la stabilité et poursuivre notre stratégie.» Seul le classement au mois de mai permettra d'en juger l'opportunité.
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