«Le gouvernement suisse n'approuvera aucun projet de loi qui discriminerait les frontaliers italiens, tant ceux qui travaillent déjà en Suisse que ceux qui viendront y chercher du travail», a annoncé le secrétaire d'Etat italien aux Affaires européennes Sandro Gozi. Il s'est exprimé après une rencontre avec son homologue suisse Jacques de Watteville.

Sandro Gozi a expliqué avoir reçu «des assurances très importantes» dans ce sens de la part du secrétaire d'Etat Jacques de Watteville, négociateur en chef pour les relations de la Suisse avec l'Union européenne. Les deux diplomates se sont entretenus vendredi matin à Berne.

Dans une note citée par l'agence italienne ANSA, M. Gozi précise avoir rappelé que pour le gouvernement italien, la protection des travailleurs frontaliers est fondamentale. «Nous sommes fortement opposés à toute forme de discrimination à leur égard», écrit-il.

Pour le secrétaire d'Etat italien, les assurances obtenues témoignent du fait que l'Italie et la Suisse continuent leur dialogue positif. Dans le prolongement de la rencontre entre le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni et son homologue suisse Didier Burkhalter le 22 août. Initiatives tessinoises Ces déclarations interviennent alors que le Tessin a approuvé en septembre l'initiative de l'UDC baptisée «Les nôtres d'abord». Ce texte exige que les habitants du canton soient embauchés en priorité au détriment des frontaliers. Le Tessin demande aussi depuis avril 2015 le casier judiciaire des demandeurs de permis B et des frontaliers.

Le 8 novembre, la commission des institutions politiques du Conseil des Etats a soutenu deux initiatives tessinoises qui permettraient à la Confédération d'exiger systématiquement des informations sur les condamnations antérieures de ressortissants européens désirant s'installer sur le territoire helvétique.

ats