Les fourmis, un monde fascinant à explorer
Pour ses 50 ans, le Muséum tire le portrait de l'étonnant insecte, avec notamment une fourmilière géante.
Après le gigantisme des dinosaures, le microcosme des fourmis. Pour la seconde exposition célébrant ses 50 ans, le Muséum d'histoire naturelle de Genève s'est penché sur une petite bestiole exerçant une fascination certaine. Ce choix rappellera des souvenirs à bon nombre de Genevois, puisque le musée avait installé de 1977 à 1984 une fourmilière qui avait rencontré un grand succès.
Et surtout, l'institution abrite la plus grande collection de fourmis du monde, rien de moins. Elle a principalement été alimentée par Auguste Forel, célèbre médecin vaudois qui consacrait tout son temps libre à étudier cet insecte. Au fil de ses pérégrinations autour de la terre, il a décrit plus de 3500 espèces!
A travers des dispositifs ludiques, le visiteur sera invité à rentrer dans cet univers microscopique, pour tout savoir sur les fourmis. Il découvrira également comment elles sont étudiées, répertoriées et conservées, et fera plus ample connaissance avec Forel le naturaliste.
Voir une colonie en action
Mais le clou de l'exposition demeure la fourmilière géante. Tout comme par le passé, elle abrite des fourmis coupeuses de feuilles, de l'espèce Atta d'Amérique du Sud, L'installation reproduit les différentes parties d'une fourmilière dans la nature: l'endroit où les insectes viennent chercher la nourriture, le nid où réside la reine, la partie où sont disposés les déchets…
A travers les parois transparentes, on peut observer les milliers de fourmis en action. On remarque rapidement les divers flux, et les différences de taille entre les individus. Ce qui permet de reconnaître, dans une même espèce, le type de fourmi dont il s'agit: ouvrière, soldat ou reine. Fécondée une seule fois, celle-ci pond 20 œufs par minute!
Tout autour des espaces où s'agitent les insectes, de petits panneaux nous en apprennent plus sur les tâches de chacun. Mais aussi ce qu'ils mangent, l'organisation de la fourmilière ou la manière dont se forment les routes à fourmis. Dans les vitrines, on peut admirer plusieurs sortes de nids, véritables chefs-d'œuvre de construction.
La mezzanine accueille une échappée artistique: carte blanche a été donnée à trois créateurs pour traiter de la fourmi. Catherine Gianola inaugure l'espace avec une installation composée de sculptures et de gravures, qui évoque l'aspect matriarcal de l'organisation de la fourmilière.
Fabriquer sa fourmilière
Pour aller plus loin dans l'exploration, on peut regarder les vidéos projetées dans l'exposition, discuter avec un médiateur, mais aussi participer aux diverses animations. Seront notamment organisées des excursions sur les traces des fourmis des bois, des siestes musicales fo(u)rmidables, ou des ateliers pour apprendre à réaliser sa propre fourmilière.
On rappellera enfin que le Muséum s'aligne désormais sur les autres musées genevois en faisant payer l'entrée de ses expositions temporaires. Mais l'accès à celles-ci reste gratuit pour les enfants jusqu'à 18 ans, et il existe de nombreuses réductions. Gageons que ce changement n'empêchera pas le public de se presser pour découvrir le monde fascinant des fourmis…
«Fourmis»du 20 mai 2017 au 7 janvier 2018 au Muséum, 1, route de Malagnou, du ma au di de 10 h à 17 h. Programme des animations et infos: www.museum-geneve.ch
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.