Les femmes sont, elles aussi, capables de violence
Quelque 23% des auteurs de violence sont des femmes. La «Tribune» lève le voile sur ce tabou et les souffrances qui en découlent.

«Famille, boulot, plus quelques soucis… J'étais littéralement à bout, épuisée. Un week-end, j'ai pété un câble en tapant sur mon conjoint», raconte Roberta, la quarantaine. Avant d'ajouter: «Cela n'excuse en rien mon geste, mais notre relation a toujours été conflictuelle, mon époux sait parfaitement appuyer là où ça fait mal! Moqueries, insultes, humiliations, je me sentais de plus en plus agressée psychologiquement. Les mots font souvent plus mal que les coups. Ça casse la confiance, l'estime de soi. J'ai senti la violence monter crescendo en moi. On crie, on jette une assiette, on secoue son ado et on finit par frapper. Les coups ne tombent pas du ciel.»