HarcèlementLes Femmes socialistes demandent une délégation parlementaire
La création d’une délégation parlementaire de surveillance contre le mobbing et le harcèlement sexuel a été demandée par les Femmes socialistes suisses suite aux abus de pouvoir «inacceptables» survenus à la RTS ou au centre sportif de Macolin.

Les Femmes socialistes suisses condamnent les abus de pouvoir «inacceptables» à la RTS ou au centre sportif de Macolin (BE). Elles demandent la création d’une délégation parlementaire de surveillance contre le mobbing, la discrimination, le sexisme et le harcèlement sexuel dans l’administration fédérale et les entreprises proches de la Confédération.
Les Femmes socialistes déposeront une intervention en ce sens aux Chambres fédérales. «Trop souvent, de tels incidents sont traités comme des "cas isolés regrettables" et, lorsque les faits sortent, cela débouche éventuellement sur un licenciement ou un transfert interne», déplore la conseillère nationale Valérie Piller Carrard (PS/FR), citée dans un communiqué.
Les causes du problème ne sont pas suffisamment traitées, ajoute-t-elle. Ils «sont avant tout de nature structurelle et reposent également sur des abus de pouvoir».
Audition demandée
Afin de se faire une idée plus précise des incidents survenus à Macolin, les Femmes socialistes demandent une audition de l’Office fédéral du sport, de Swiss Olympic et de la Fédération suisse de gymnastique pour la prochaine séance de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture.
Selon elles, les faits dénoncés sont connus depuis longtemps. Il y a dix ans, la création d’un poste d’annonce indépendant avait déjà été demandée, auprès duquel les athlètes de tous les sports auraient la possibilité de s’adresser. Il est «absolument incompréhensible» qu’un tel poste n’existe toujours pas, dénoncent les Femmes socialistes.
Service de signalement
Lors d’une réunion virtuelle avec la Fédération suisse de gymnastique (FSG) et Swiss Olympic, la conseillère fédérale Viola Amherd a abordé les récentes accusations quant aux méthodes d’entraînement de la FSG à Macolin, a indiqué le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) mardi dans un communiqué.
La ministre en charge des sports leur a dit qu’elle n’acceptait pas les situations telles que décrites par des athlètes dans les médias et que tout devait être mis en oeuvre pour protéger les jeunes athlètes, non seulement en gymnastique mais dans le sport en général. Un changement culturel doit avoir lieu via des mesures globales, selon Viola Amherd.
Elle souhaite que les cas soient traités de manière externe et soutient la mise en place d’un service de signalement indépendant. Un tel service devra être disponible dans tous les domaines sportifs et accessible autant aux athlètes, au personnel auxiliaire qu’aux parents des athlètes. L’Office fédéral du sport (OFSPO) a déjà chargé en 2019 Swiss Olympic d’évaluer un tel service de signalement et de présenter des résultats d’ici fin 2020.
La commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États a également déposé une motion lundi pour la mise en place d’un tel service. La demande sera intégrée dans les travaux en cours, écrit le DDPS.
ATS/NXP
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