NomenclatureLes femmes gagnent dix rues et places en ville
Ces modifications interviendront à la fin de l’année. Elles s’inscrivent dans la continuité du projet «100 Elles» lancé en 2019.

La place des Vingt-Deux-Cantons sera renommée la place Lise-Girardin, maire de Genève en 1968, 1972 et 1975 et première femme à occuper cette fonction en Suisse. Le Conseil d’État a approuvé ce mercredi matin les changements de dix noms de rues et de places au profit de personnalités féminines. Ces modifications, demandées par la Ville de Genève, seront officialisées vers la fin de l’année. Elles s’inscrivent dans la continuité du projet «100 Elles» lancé en 2019.
Quelles sont les artères concernées? Une pesée d’intérêt a été effectuée, précise Antonio Hodgers, président du Conseil d’État. «L’objectif était de limiter l’impact sur les habitants en évitant les rues avec des milliers d’adresses tout en veillant à ne pas féminiser que des petits chemins ou des impasses.»
La place de Chevelu, une parallèle au quai des Bergues, sera ainsi rebaptisée place Ruth-Bösiger (1907-1990), nom d’une vendeuse et militante anarchiste dite «Coucou». La rue de la Vallée, en Vieille-Ville, portera le nom de la pédagogue reconnue Mina Audemars (1883-1971), dont la tombe se trouve au cimetière des Rois. La rue de la Pisciculture, perpendiculaire au quai du Seujet, sera, elle, renommée rue des Trois-Blanchisseuses en hommage aux trois femmes qui ont péri dans le naufrage d’un bateau-lavoir le 1er août 1913. Enfin, le parc des Acacias sera appelé parc Eglantyne-Jebb, (1876-1928), du nom de la philanthrope à l’origine de l’association Save the Children.
Plusieurs autres noms, dont celui de l’artiste et prostituée Grisélidis Real, ont été validés par la commission de la nomenclature, mais pas pour les rues auxquelles ils étaient attribués. Le Conseil d’État invite donc la Ville à proposer d’autres artères à rebaptiser pour ces personnalités.
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