Récit de concertLes débuts éclatants de Simone Young
Pour sa première apparition à la tête de l’OSR, la cheffe australienne a livré un concert époustouflant.

Elle compte parmi le cercle restreint de musiciennes pionnières qui sont parvenues à se faufiler, il y a plusieurs décennies déjà, dans ce bastion hautement masculin qu’était – et le reste en grande partie – la direction d’orchestre. Tant et si bien qu’elle a cheminé avec des succès réitérés, auprès des grandes institutions lyriques et symphoniques d’Europe et d’Amérique du Nord. On aurait pu s’étonner, dès lors, du fait que l’Orchestre de la Suisse romande n’ait pas réussi jusqu’ici à attirer ses faveurs, alors qu’elle avait déjà posé à deux reprises ses pieds sur un podium tout proche, face à l’Orchestre de chambre de Lausanne. Par un heureux alignement des planètes, Simone Young s’est enfin emparée de la formation fondée par Ernest Ansermet et on se dit, au lendemain de son apparition de mercredi soir, qu’il faudra trouver les moyens de réitérer ce premier mariage.