
Au total, ce sont donc 24 semaines de congé – soit près d’une demi-année – qui seraient offertes aux parents, y compris ceux de même sexe.
Ce dernier point n’est pas banal puisqu’il vise, quel que soit le sexe des parents, à «égaliser» les charges liées à la venue d’un enfant et acclimater la famille à cette venue, que son origine soit naturelle, en PMA ou en couple homosexuel.
Le problème est que le droit social n’est pas «en libre-service» au gré du preneur, que les conjoints peuvent être affiliés à des caisses de compensation différentes, voire qu’ils n’habitent pas à la même adresse. On mesure ici les difficultés d’application que le Conseil d’État aurait bien fait d’examiner avant d’y donner son aval.
Sur un plan plus terre à terre, l’augmentation de la cotisation paritaire entre 0,15 et 0,2% prévue par les initiants ne prend pas en compte les frais de remplacement voire de formation, à charge principalement des PME.
Ce n’est sans doute pas pour rien que le canton de Zurich, le 15 mai dernier, a largement refusé un projet bien moins lourd de «congé parental», estimant qu’un tel dispositif devrait être fédéral, ce dont Genève n’a cure, ne mesurant ni les coûts ni les complexités des cotisations sociales et de leur attribution.
Président du Conseil d’État, M. Dal Busco, face aux investissements à coups de milliards prévus à Genève, avait pourtant averti que «le canton devrait faire des choix». Sitôt dit, sitôt oublié!
Michel Barde
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