GenèveLes clivages persistent au Conseil des droits de l'homme
Le Conseil se réunit pour trois semaines. Les discussions seront marquées par les différences entre pays du Sud et du Nord.

La session d'automne du Conseil des droits de l'homme s'ouvre lundi à Genève pour trois semaines. Les diplomates vont examiner en particulier la situation en Syrie, en Corée du Nord, au Sri Lanka, en Ukraine, au Yémen et en Libye.
Le Conseil des droits de l'homme reste fortement polarisé et beaucoup de pays non-alignés poussent au profil bas sur les situations dans les pays. La Suisse a lancé le processus dit de Glion, où elle a convoqué les pays-clé à huis clos pour tenter d'améliorer le fonctionnement de cet organe de l'ONU.
Présidente du Conseil cette année, l'Allemagne s'est aussi activée lors d'une retraite à Berlin. Mais les clivages persistent entre le Nord et le Sud. La liste des «intouchables» est toujours aussi longue, du Pakistan à l'Arabie saoudite, en passant par la Chine ou l'Egypte.
Programme chargé
Comme pour les deux précédentes sessions de l'année, en mars et en juin, le programme est très chargé. Une trentaine de résolutions sont en préparation, 18 experts et groupes de travail présenteront leur rapport et 210 événements parallèles, 160 organisés par des ONG et 50 par des gouvernements, seront prévus à l'occasion de cette session.
«Ma priorité est de renforcer l'efficacité du Conseil. Il est essentiel que nous nous concentrions sur les victimes», a souligné mercredi le président du Conseil l'ambassadeur d'Allemagne Joachim Ruecker, en présentant l'ordre du jour.
Il souhaite surveiller de près les menaces proférées à l'encontre de militants d'ONG par des gouvernements souhaitant les empêcher de témoigner à Genève. «A chaque session, il y a quelques cas», a indiqué Joachim Ruecker.
Débat sur le Sri Lanka
Le Haut Commissaire aux droits de l'homme Zeid Ra'ad Al Hussein ouvrira la session avec un tour d'horizon des violations des droits de l'homme dans le monde. Le ministre des Affaires étrangères du Sri Lanka Mangala Samaraweera sera aussi présent lundi.
Reporté de six mois lors de la session de mars, en raison du changement de gouvernement à Colombo, le rapport demandé à l'ONU sur la poursuite des responsables des violations commises au Sri Lanka sera débattu le 30 septembre. «Le Conseil a accepté ce report à la suite des promesses faites par les autorités. Il faudra voir si ces engagements ont été tenus», a dit le président du Conseil.
La commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie présentera le 21 septembre son onzième rapport, une longue litanie d'horreurs perpétrées par tous les belligérants en totale impunité. Un débat a été organisé aussi sur les suites à donner au rapport de la commission d'enquête sur la Corée du Nord.
Et la situation au Yémen, en Libye, au Soudan du Sud, en Somalie, en République centrafricaine, en Libye, au Cambodge, en Ukraine et au Burundi sera également discutée, mais dans le cadre de la coopération technique.
Initiatives suisses
La Suisse soutient plusieurs initiatives: une déclaration sur le Bahreïn, qui sera présentée dès lundi, une nouvelle résolution sur la peine de mort et un débat sur les conséquences du problème mondial de la drogue sur les droits de l'homme le 28 septembre. L'ex-présidente de la Confédération Ruth Dreifuss animera ce débat avec le ministre colombien de la justice.
La Suisse présentera sa candidature pour un nouveau mandat parmi les 47 membres de plein droit du Conseil dès 2016, lors d'une élection prévue fin octobre par l'Assemblée générale de l'ONU. Elle ne s'attend pas à une surprise, parce que le nombre de candidats ne dépasse pas celui des places dans le groupe occidental.
ats
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