Transport privé à GenèveLes chauffeurs Uber sceptiques après l’accord passé avec le Canton
Le syndicat SIT affirme que «tout reste à faire» pour récupérer les sommes impayées par le géant américain en matière de salaire et de charges sociales.

À Genève, le scepticisme domine dans les rangs des chauffeurs Uber à propos de l’accord qui a été passé entre le Canton et la multinationale californienne afin de permettre à cette dernière de continuer son activité au bout du lac, en conformité avec un arrêt du Tribunal fédéral (TF). Dans un communiqué publié lundi, le syndicat SIT, qui représente des chauffeurs, parle de «solution bancale».
L’accord ne règle notamment pas «les éléments qui devront être pris en compte par Uber pour régler les arriérés de salaires dus aux chauffeurs», critique le SIT. «Après l’arrêt du Tribunal fédéral qualifiant la plateforme comme «société de transport», tout reste à faire pour garantir le respect des droits des salarié-e-s et récupérer les importantes sommes impayées par le géant américain en matière de salaire et de charges sociales», indique le syndicat.
Le syndicat ajoute que la multinationale persiste aussi à ne pas vouloir «elle-même» salarier ses chauffeurs. Afin de respecter la loi, Uber entend passer par des entreprises partenaires. Celles-ci emploieraient les chauffeurs qui utilisent l’application du géant californien. Pour le SIT, la solution qui a été trouvée entre l’État de Genève et Uber est «bancale». Le syndicat demande à être consulté pour avancer ses propositions.
Dans un récent arrêt, le TF a considéré que les chauffeurs travaillant pour Uber étaient des salariés et non pas des indépendants, comme le soutenait la multinationale. Cette décision a eu pour conséquence la suspension des activités d’Uber à Genève le temps pour l’entreprise de s’adapter aux nouvelles règles.
ATS/Comm/AMI
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