Grande GuerreLes cérémonies du 11 novembre rendent hommage aux poilus
Le président français a présidé mardi les cérémonies du 11 novembre sur les Champs-Elysées avant d'inaugurer un «Anneau de la mémoire» dans le nord de la France.
François Hollande a présidé ce mardi sous un soleil radieux les cérémonies du 11 novembre sur les Champs-Elysées, où un émouvant hommage aux sept soldats français tués depuis un an en opérations a également été rendu.
Point d'orgue des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, les cérémonies se poursuivront dans l'après-midi par l'inauguration d'un mémorial à 580'000 soldats tombés en 1914-18, à Notre-Dame-de-Lorette dans le Pas-de-Calais.
Depuis 2011, le 11 novembre n'est plus seulement l'anniversaire de l'armistice de 1918 mais la journée d'hommage à tous les morts pour la France. Les noms des sept soldats français tués depuis décembre 2013 au Sahel et en Centrafrique suivis de la mention «mort pour la France» ont été cités sous l'Arc de Triomphe, avant la sonnerie aux morts.
Sifflets et applaudissements
François Hollande s'est ensuite entretenu avec les familles des soldats tués au combat. Il a serré des mains pendant de longues minutes, s'entretenant avec des groupes de jeunes et des dizaines de personnes présentes dans la foule. Plusieurs d'entre elles lui ont montré des souvenirs familiaux de 1914-18 où se sont fait prendre en photo avec le chef de l'Etat dans une ambiance détendue.
Quelques sifflets ont retenti, notamment quand François Hollande a quitté la place de l'Etoile peu avant midi pour redescendre les Champs Elysées. Mais d'autres badauds massés le long des barrières en haut de l'avenue ont au contraire applaudi sur son passage.
Monument inauguré
Dès 09h15, le chef de l'Etat avait lancé à l'Elysée le site internet «Grand Mémorial», qui doit donner à terme accès aux registres militaires des 8,5 millions de Français mobilisés durant la Grande Guerre et permettre de retracer leurs parcours en quelques clics.
Dans l'après-midi, sur le site de Notre-Dame-de-Lorette (nord), le président doit inaugurer un «Anneau de la mémoire» sur lequel sont gravés les noms de 579'606 soldats tués lors des combats dans la région, sans distinction de nationalité. Dans une interview à La Voix du Nord, il estime que les peuples sont prêts à cette «fusion dans le souvenir», qu'ils ont «cette maturité, même par rapport à la guerre de 1939-1945».
A 16 heures, il présidera une cérémonie internationale dans la nécropole, où sont conservées les dépouilles de 43'000 combattants, et prononcera un discours.
«Cette guerre atroce»
Dans l'après-midi, Manuel Valls présidera pour sa part à 15 heures la cérémonie à la clairière de Rethondes (Oise), où à été signé l'armistice de 1918. «Ce 11 novembre, c'est l'occasion de se souvenir de ce qu'a été cette guerre atroce, mais aussi de nous rendre plus forts, d'être fiers de notre passé pour affronter les grands défis de l'avenir», a-t-il estimé sur France 2.
Après une cérémonie prestigieuse en présence des représentants de 80 pays le 14 juillet, des commémorations plus discrètes ont marqué début septembre l'anniversaire de la bataille de la Marne, en l'absence du chef de l'Etat en visite en Irak. Les pays invités ce 11 novembre sont cette fois représentés au niveau ministériel, sans éclat particulier.
D'autres cérémonies doivent marquer le centenaire du premier conflit mondial dans les trois ans qui viennent, mais aucune date n'est arrêtée, pour éviter l'effet de lassitude au moment où le président est plus que jamais attendu sur le front du chômage.
Trop plein de commémorations
Certains historiens évoquent ainsi un «trop plein» de commémorations en 2014. Un encombrement dû notamment à l'accumulation de cérémonies en souvenir de la Première guerre mondiale, mais aussi des débarquements alliés en Normandie et en Provence en 1944.
L'Elysée souligne de son côté le caractère «populaire» de ces commémorations, avec le souci toujours présent de transmettre la mémoire du conflit aux jeunes générations.
En prélude au 11 novembre, un espace consacré aux fusillés de 1914-18 a été ouvert jeudi au musée de l'Armée à Paris, comme François Hollande s'y était engagé en novembre 2013.
AFP
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