Allocution d'Emmanuel Macron (direct) «Nous devons apprendre à gouverner et légiférer différemment»
Le président français s'est exprimé mercredi soir après le revers des législatives.
En conclusion, le président français a renouvelé sa confiance aux électeurs et députés: «Tous ensemble nous trouverons le chemin de la réussite collective».
Durant sa courte allocution, Emmanuel Macron confirme également que des mesures sur le «pouvoir d’achat», le «climat» et le «plein emploi» seraient prises cet été.
Emmanuel Macron a rejeté l’idée d’un gouvernement d’union nationale. «Je crois qu'il est possible de trouver une majorité plus large et plus claire pour agir», ajoute-t-il.

Il appelle à un «dépassement politique», tout en pointant les «querelles politiques». Il a invité les groupes politiques à «dire en toute transparence jusqu’où ils ont prêts à aller» pour «bâtir des compromis».
«Nous devons collectivement apprendre à gouverner et légiférer différemment, (…) construire des compromis nouveau, dans le dialogue, l'écoute, le respect», annonce le président français.
«J'entends et je suis décidé à prendre en charge la volonté de changement que le pays a clairement exprimé», ajoute-t-il.
Emmanuel Macron s’exprime en direct à 20h après le revers des législatives. Le président français a perdu dimanche sa majorité absolue au parlement.
Cette allocution intervient à la suite de consultations tous azimuts avec les chefs de partis de la majorité et de l’opposition.
La déclaration commence. «Vous m'avez donné une légitimité claire lors de la présidentielle, commence-t-il par dire.
Au sujet des législatives, il félicite les nouveaux députés, mais dénonce l'abstention.
Une affaire sortie mercredi par le «Le Point» fait grand bruit en France. Le média français a publié un article accusant Raquel Garrido et Alexis Corbière, un couple de députés de La France insoumise (LFI), d’avoir exploité une femme de ménage sans papiers, une information que nous avons repris. Mais l'article a finalement été retiré jeudi pour «des erreurs et des manquements».
Après la sortie de l'article, Raquel Garrido et Alexis Corbière avaient fermement démenti: «Tout est faux», avaient-ils protesté. Fait très rare, l’article a finalement été retiré jeudi.

«Les vérifications complémentaires que nous avons menées nous ont révélé que des erreurs et des manquements à la prudence ont été commis», a reconnu le directeur du Point, Etienne Gernelle, dans un message publié sur Twitter et le site du magazine.
«Nous présentons nos excuses plates et sincères à Raquel Garrido et Alexis Corbière, ainsi qu’à nos lecteurs», a-t-il ajouté, en indiquant qu’une enquête interne était menée «pour comprendre ce qui s’est passé».
Insuffisant aux yeux du couple de députés de gauche. «Je demande le licenciement immédiat» du journaliste auteur de l’article, Aziz Zemouri, a twitté Mme Garrido. «Je n’en resterai pas là.(...) Ma famille a trop souffert. Le tort causé est indélébile».
Son mari estime lui aussi que «des sanctions doivent être prononcées»: «C’est l’honneur du métier (de journaliste, ndlr) qui est en jeu et la confiance que les citoyens accordent à la presse», a jugé Alexis Corbière, également sur Twitter.
L’avocat du couple, Me Xavier Sauvignet, a indiqué à l’AFP qu’il préparait deux plaintes, l’une pour diffamation publique et une autre contre X pour faux et usage de faux et usurpation d’identité.
Mercredi, l’auteur de l’article, Aziz Zemouri, a publié sur Twitter des captures d’écran des prétendus SMS sur lesquels il dit s’être appuyé. Mais l’authenticité de ces captures d’écran a été mise en doute par des spécialistes du numérique.
Le président Emmanuel Macron va s’exprimer mercredi soir à 20h pour la première fois depuis la crise politique ouverte dimanche avec la perte de sa majorité absolue aux élections législatives, a indiqué l’Elysée.
Lire notre article: Comment Emmanuel Macron pourra-t-il gouverner?

Le chef de l’Etat s’adressera aux Français après avoir bouclé mercredi son tour de table des forces politiques, à la recherche d’un difficile consensus à l’Assemblée nationale et avant d’être happé par une série d’engagements internationaux, dont le Conseil européen à partir de jeudi à Bruxelles.
Emmanuel Macron envisage la constitution d’un «gouvernement d’union nationale», afin de trouver «les voies pour sortir de la situation politique» à l’Assemblée, où il a échoué à obtenir une majorité absolue, a affirmé mardi le député PCF Fabien Roussel sur LCI.
Emmanuel Macron, «m’a demandé si nos étions prêts à travailler dans un gouvernement d’union nationale» et si une telle initiative «était la solution pour sortir le pays de la crise», a ajouté Fabien Roussel, reçu mardi soir par le chef de l’État à l’Elysée.

«Il envisage ou la constitution d’un gouvernement d’union nationale, s’il y avait les partis pour y participer», ou «d’aller chercher les soutiens au cas par cas», selon les «sujets», a précisé l’ex-candidat communiste à la dernière présidentielle.
Le président, qui effectue entre mardi et mercredi un vaste tour de table des forces politiques, «cherche les voies pour sortir de cette situation politique où les Français lui ont envoyé un message», en n’envoyant au Palais-Bourbon que 245 députés de son camp, selon Fabien Roussel.
Fabien Roussel a également indiqué que le chef de l’État avait sollicité son opinion sur «le gouvernement et la première ministre» Elisabeth Borne. «J’ai répondu que le sujet n’était pas la personne» car «ce sont les mesures qui sont importantes».
Emmanuel Macron «va devoir composer avec l’ensemble des forces politiques». «Enfin la démocratie parlementaire va vivre, c’est un bon signal», s’est-il réjoui, appelant à «avoir beaucoup d’humilité et de responsabilité dans la période».
Auparavant, les alliés d’Emmanuel Macron avaient appelé de leurs voeux une «grande coalition» comme Edouard Philippe (Horizons), ou de s’approcher au plus près d’une «union nationale», comme François Bayrou (Modem).
Le géopolitologue français Pascal Boniface a publié ce mardi une vidéo sur Youtube dans laquelle il analyse les conséquences des élections législatives sur la diplomatie de la France.
Ce n’est pas une, mais trois nettoyeuses qui siégeront au Palais Bourbon. La Nupes et le RN bousculent la sociologie de l’hémicycle. Lire notre article.

Nommée il y a à peine plus d’un mois à Matignon, Elisabeth Borne est déjà fragilisée par l’issue des élections législatives qui modifie la donne politique. Et même si Emmanuel Macron a refusé mardi sa démission, son sort reste incertain.

Pourquoi Elisabeth Borne est-elle en danger?
Avec seulement 245 députés élus dimanche, l’exécutif a perdu la majorité absolue à l’Assemblée et se voit contraint de chercher de nouveaux alliés pour voter les réformes promises par Emmanuel Macron. Les équilibres politiques nés de la présidentielle sont donc bouleversés et le chef de l’État doit en tenir en compte: c’est en partie le sens des consultations avec l’ensemble des forces politiques lancées mardi.
Plusieurs options s’offriront ensuite au président, allant de simples ajustements de son gouvernement pour donner des gages à la gauche ou à la droite, à un grand chamboule-tout qui l’amènerait à en changer la tête.
À ce contexte s’ajoute le profil d'Elisabeth Borne, qui comme Jean Castex, est considérée comme plus technicienne que politique. Et les défis s’accumulent face à un hémicycle qui s’annonce incandescent et la nécessité de trouver des compromis avec les oppositions et partenaires sociaux sur les textes les plus bouillants, à commencer par la réforme des retraites. «C’est elle qui a fait le plus de textes lors du dernier quinquennat. À 61 ans, elle en a vu d’autres», répond son entourage.
Sous les feux de l’opposition
Fusible principal de tout président en difficulté, le premier ministre est une cible naturelle pour les oppositions après ces élections ratées. «Cette femme n’a aucune légitimité», a assuré mardi le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon.
L’ancienne candidate de LR à la présidentielle Valérie Pécresse a également appelé lundi Emmanuel Macron à «changer de premier ministre et de gouvernement», à l’unisson d’un vice-président du parti Gilles Platret, pour qui «elle n’a pas le profil politique nécessaire».
De son côté, la cheffe de file du RN Marine Le Pen a estimé que «changer Elisabeth Borne pour mettre quelqu’un d’autre? C’est pas ça qui change quelque chose».
Un temps suspendu
Les prochains jours seront donc cruciaux pour Elisabeth Borne. Un remaniement est en vue pour au moins remplacer trois ministres battues. Elle reste pour l’heure à la manoeuvre alors que le président va être happé par des obligations internationales.
Mardi, elle a ainsi réuni tout son gouvernement en début d’après-midi à Matignon, et recevra la semaine prochaine «les présidents de groupes fraîchement élus à l’Assemblée nationale». Mais un jalon important se profile à l’horizon: la traditionnelle déclaration de politique générale que Elisabeth Borne devrait prononcer devant l’Assemblée le 5 juillet.
Ce discours, qui n’est pas obligatoire mais reste une étape incontournable, est le plus souvent suivi d’un vote de confiance qui engage la responsabilité de l’exécutif. Si des prédécesseurs d'Elisabeth Borne avaient choisi de ne pas s’exposer à un scrutin de l’Assemblée (Rocard, Cresson, Bérégovoy), la manoeuvre serait aussi un aveu de faiblesse. Et de toute façon, LFI a déjà promis de déposer un motion de censure.
Pourquoi pourrait-elle rester quand même?
Des arguments plaident aussi pour le maintien d'Elisabeth Borne, au premier rang desquels sa fine connaissance de la machine gouvernementale après avoir occupé plusieurs ministères dans le gouvernement précédent (Transports, Ecologie, Travail). Élue d’un cheveu dimanche dans le Calvados, elle a aussi réussi son atterrissage politique.
Première femme à Matignon depuis Edith Cresson en 1991, son éviction prématurée enverrait aussi un message négatif... à moins de la remplacer par une autre femme.
Mais le casting d'Emmanuel Macron, qui avait notamment failli nommer l’ex-ministre de droite Catherine Vautrin, avait buté sur le vivier à sa disposition. À ce titre, «il est difficile pour Macron de remplacer Borne sans se déjuger», note un conseiller ministériel.
Jean-Luc Mélenchon a appelé mardi Elisabeth Borne à se soumettre à un vote de confiance des députés, assurant que la cheffe de gouvernement n’avait aujourd’hui «aucune légitimité» pour gouverner. Emmanuel Macron a refusé sa démission dans la matinée.
«Madame la première ministre, vous devez venir ici et solliciter le vote des députés pour avoir la confiance», a déclaré Jean-Luc Mélenchon depuis l’Assemblée nationale, devant la presse. Un peu plus tôt dans l’après-midi, il a affirmé: «Cette femme n’a aucune légitimité, zéro! Nous sommes en train de perdre notre temps, jusqu’à ce qu’elle parte.»

Le vote de confiance n’est pas obligatoire pour un nouveau gouvernement, non plus qu’une déclaration de politique générale. Mais selon Guillaume Tusseau, professeur à l’école de droit de Sciences Po, elle reste «intuitivement attendue du premier ministre».
Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis mais qui n’est plus député, accueillait mardi les quelque 75 députés de La France insoumise, alors que la majorité des quelque 150 députés de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) effectuaient également leur arrivée à l’Assemblée nationale.
Les principaux partis d’opposition, y compris LR, ont déjà affirmé qu’ils ne voteraient pas la confiance au gouvernement d’Elisabeth Borne.
La première ministre Elisabeth Borne, dont Emmanuel Macron a refusé mardi la démission, recevra «la semaine prochaine les présidents de groupes fraîchement élus à l’Assemblée nationale», a annoncé mardi la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire.

La cheffe du gouvernement «est au travail, elle prépare les prochains jours avec le gouvernement, l’ensemble des décrets que nous devons sortir», a souligné Olivia Grégoire au sortir d’une réunion des ministres à Matignon, deux jours après les législatives qui se sont soldées par la perte de la majorité absolue pour le camp présidentiel.

Le président des Républicains Christian Jacob a dit mardi à Emmanuel Macron son refus d’entrer dans «toute logique de pacte» et estimé que c’était «à lui de mettre des propositions sur la table», a-t-il assuré après leur entretien à l’Élysée.
«J’ai redit au président qu’il n’était pas question pour nous d’entrer dans ce qui pourrait être une trahison de nos électeurs. Nous avons fait une campagne dans l’opposition, nous restons dans l’opposition de matière déterminée mais responsable», a affirmé Christian Jacob, qui était le premier des chefs de parti reçus par le chef de l’État à l’Élysée.
«Jamais on ne sera dans le blocage des institutions mais il n’est pas question de rentrer dans une logique de pacte de coalition, de participation ou de quoi que ce soit de cette nature», a-t-il ajouté lors d’un point presse dans les jardins de l’Élysée.

«C’est lui qui est président de la République, c’est lui qui est demandeur de ce rendez-vous, c’est à lui de mettre des propositions sur la table», a-t-il martelé.
Le chef de l’État «a écouté» mais «il n’y a pas eu de propositions», a affirmé Christian Jacob, qui assure avoir donné «avec franchise» son analyse.
Selon son compte-rendu, il a notamment dit à Emmanuel Macron que celui-ci «portait une très lourde responsabilité» dans la situation actuelle, en ayant «instrumentalisé les extrêmes» et «en ayant voulu nous affaiblir par des débauchages», ce qui «s’est traduit par un affaiblissement de la République et de la démocratie».
Départ d'Elisabeth Borne
Quant à un éventuel départ de la première ministre Elisabeth Borne, confirmée jusqu’à nouvel ordre à Matignon mardi par Emmanuel Macron, «je lui ai dit que c’était sa responsabilité» et que «ça relevait de son seul choix», a assuré Christian Jacob.
«Le gouvernement serait bien inspiré de ne pas demander la confiance» mais s'«il la demande nous ne la voterons pas», a-t-il assuré.
Un peu plus tôt sur France Inter, le patron des Républicains avait assuré que LR ne serait pas la «béquille» ni la «roue de secours» de la majorité. «La réponse ne sera pas dans les combines et les magouilles», avait-il assuré.
La Première ministre française Elisabeth Borne a remis sa démission mardi à Emmanuel à Macron, qui l’a aussitôt refusée «afin que le gouvernement reste à la tâche», avant de recevoir les responsables des partis face au risque de blocage de ses réformes à l’Assemblée.
«La Première Ministre a remis sa démission au Président de la République qui l’a refusée afin que le gouvernement puisse demeurer à la tâche et agir en ces jours», a indiqué l’Elysée dans un communiqué à l’AFP.
Dans la foulée, l’entourage de Elisabeth Borne a annoncé à l’AFP qu’elle réunira l’ensemble du gouvernement à Matignon en début d’après-midi. Parmi les ministres attendus rue de Varenne figureront bien Amélie de Montchalin (Transition écologique), Brigitte Bourguignon (Santé) et Justine Bénin (Mer), toutes trois battues dimanche au second tour et qui devront donc démissionner.
Il est de tradition après les élections législatives que le chef du gouvernement propose sa démission. Mais Elisabeth Borne était sur un siège éjectable après les résultats décevants dimanche aux législatives où la Macronie a perdu la majorité absolue.
Macron à la manœuvre
«La Première ministre a plaidé pour rester afin d’avoir les outils pour faire face à la situation et aux urgences des Français, a expliqué son entourage. Il y beaucoup de décrets à prendre dans les jours à venir, dont la revalorisation du points d’indice, la deuxième phase de Parcoursup... on ne peut pas se permettre d’avoir un gouvernement qui ne gère pas cela.
Mais signe que c’est bien le chef de l’Etat qui reste à la manœuvre, l’Elysée a rappelé dans son communiqué que c’est lui qui «va mener les consultations politiques nécessaires en recevant les chefs de parti susceptibles d’avoir un groupe à l’Assemblée nationale afin d’identifier les solutions constructives envisageables au service des Français».
Face au risque d’impasse à l’Assemblée et le spectre d’un pays ingouvernable, six dirigeants de parti seront reçus successivement à l’Elysée: Christian Jacob (LR) a ouvert la marche en arrivant peu avant 10h. Il sera suivi d’Olivier Faure (PS) à 11h, François Bayrou (Modem) à 14h, Stanislas Guerini (LREM) à 15h, Marine Le Pen (RN) à 17h30 et Fabien Roussel (PCF) à 18h30, avant d’autres mercredi comme le chef du parti EELV Julien Bayou.
Mélenchon ne se déplacera pas
Chez LFI, Jean-Luc Mélenchon ne se déplacera pas. C’est le numéro deux Adrien Quatennens et la députée Mathilde Panot qui rencontreront le chef de l’Etat.
Olivier Faure a fait savoir qu’il dira au chef de l’Etat que «ce pays va mal, est en colère, mais qu’il n’est pas bloqué, et qu’il y a des politiques possibles».
Adrien Quatennens va, lui, «suggérer à Emmanuel Macron une Assemblée constituante pour passer à la VIe République» étant donné la «crise politique profonde» dans laquelle la France se trouve désormais.
LFI et RN veulent le départ de Borne
Réélue de justesse dimanche dans le Calvados, Elisabeth Borne, qui ne sera pas présente aux entretiens avec les partis politiques, a été fragilisée par la gifle électorale reçue dimanche.
Adrien Quatennens et plusieurs autres responsables de LFI ont exigé la démission de la cheffe du gouvernement, nommée le 16 mai. Le président par intérim du RN Jordan Bardella a également estimé qu’elle devait «rendre son tablier».
Mathilde Panot a d’ores et déjà annoncé «une motion de censure» contre le gouvernement, en estimant que, contrairement au dernier quinquennat, «le Parlement ne sera pas composé que de Playmobil».
Les députés LFI sont arrivés groupés mardi matin à l’Assemblée, les écologistes d’EELV et les parlementaires du PS doivent faire de même dans la journée.
Avec 245 députés, les macronistes d’Ensemble! sont loin de la majorité absolue, fixée à 289 sièges sur 577. Ils devancent la Nupes, qui aura au moins 150 représentants dans l’hémicycle, selon un décompte actualisé effectué par l’AFP qui inclut les députés d’Outre-mer, mais sans préjuger du choix des dissidents socialistes et de plusieurs élus divers gauche.

Viennent ensuite le Rassemblement national, qui réalise une percée historique (89 sièges), puis les Républicains (61).
Si personne dans la macronie ne met publiquement en cause la cheffe du gouvernement – et donc de la majorité -, de nombreux responsables politiques de LR, dont leur candidate à la présidentielle Valérie Pécresse, ont aussi appelé Emmanuel Macron à «tenir compte du résultat de ces élections» en changeant «de ligne politique, de Premier ministre et de gouvernement».
Manière d’imaginer un accord entre le parti de droite et La République en marche et ses alliés? «Nous sommes et nous resterons dans l’opposition: il n’y aura ni pacte ni coalition avec Emmanuel Macron», a encore répété lundi le patron des Républicains Christian Jacob dans une tentative d’autorité sur son parti, apparu divisé sur la question, à l’instar de Jean-François Copé.
Un bureau politique de LR doit d’ailleurs être réuni mardi en fin d’après-midi.
En attendant, la Nupes a connu un premier raté: en proposant de bâtir un groupe parlementaire unique afin d’apparaître comme la première opposition à Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon a reçu une sèche fin de non-recevoir de la part de ses partenaires.
Quitte à ce que la deuxième force au Palais Bourbon revienne au Rassemblement national. Marine Le Pen a d’ailleurs prévenu de sa détermination à «mettre en oeuvre le blocage de toutes les réformes (...) nocives, au premier rang desquelles la retraite à 65 ans».
La Première ministre Elisabeth Borne va réunir l’ensemble du gouvernement à Matignon mardi en début d’après-midi, a annoncé son entourage à l’AFP, dans un contexte difficile pour l’exécutif qui a perdu sa majorité absolue à l’Assemblée lors des élections législatives.

Parmi les membres du gouvernement attendus rue de Varenne figureront bien la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Amélie de Montchalin, la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, et la secrétaire d’Etat à la Mer Justine Bénin, toutes trois battues dimanche au second tour et qui devront donc démissionner, a précisé l’entourage de Mme Borne.
La Première ministre Elisabeth Borne a remis sa démission au président Emmanuel Macron, qui l’a refusée «afin que le gouvernement puisse demeurer à la tâche et agir en ces jours», a annoncé mardi matin l’Elysée.

Le chef de l’Etat va mener «les consultations politiques nécessaires (...) afin d’identifier les solutions constructives envisageables au service des Français», a précisé la présidence, avant une série de rendez-vous avec les chefs de parti mardi et mercredi à l’Elysée.
Comment gouverner? Deux jours après les élections législatives qui ont sonné la macronie, Emmanuel Macron reprend l’initiative face aux risques de blocage de ses réformes à l’Assemblée, en invitant des responsables des partis politiques.
Six d’entre eux seront reçus successivement mardi à l’Elysée: Christian Jacob (LR) ouvre la marche à 10h, avant Olivier Faure (PS) à 11h, François Bayrou (Modem) à 14h, Stanislas Guerini (LREM) à 15h, Marine Le Pen (RN) à 17h30 et Fabien Roussel (PCF) à 18h30, avant d’autres mercredi comme le chef du parti EELV Julien Bayou.
Chez LFI, Jean-Luc Mélenchon ne se déplacera pas. C’est le numéro deux Adrien Quatennens et la députée Mathilde Panot qui rencontreront le chef de l’Etat, a indiqué mardi matin le député LFI Eric Coquerel sur franceinfo.
Adrien Quatennens et plusieurs autres responsables de LFI ont exigé la démission de la Première ministre Elisabeth Borne, qui ne sera pas présente aux entretiens avec les partis politiques. Le président par intérim du RN Jordan Bardella a estimé qu’elle devait «rendre son tablier».
Mathilde Panot a d’ores et déjà annoncé «une motion de censure» contre le gouvernement, en estimant que, contrairement au dernier quinquennat, «le Parlement ne sera pas composé que de Playmobil».

Avec 245 députés, les macronistes d’Ensemble! sont loin de la majorité absolue, fixée à 289 sièges sur 577. Ils devancent la Nupes, qui aura au moins 150 représentants dans l’hémicycle, selon un décompte actualisé effectué par l’AFP qui inclut les députés d’Outre-mer, mais sans préjuger du choix des dissidents socialistes et de plusieurs élus divers gauche.
Viennent ensuite le Rassemblement national, qui réalise une percée historique (89 sièges), puis les Républicains (61).
Si personne dans la macronie ne met publiquement en cause la cheffe du gouvernement – et donc de la majorité -, de nombreux responsables politiques de LR, dont leur candidate à la présidentielle Valérie Pécresse, ont aussi appelé Emmanuel Macron à «tenir compte du résultat de ces élections» en changeant «de ligne politique, de Premier ministre et de gouvernement».
«Du sol au plafond»
Manière d’imaginer un accord entre le parti de droite et La République en marche et ses alliés? «Nous sommes et nous resterons dans l’opposition: il n’y aura ni pacte ni coalition avec Emmanuel Macron», a encore répété lundi le patron des Républicains Christian Jacob dans une tentative d’autorité sur son parti, apparu divisé sur la question, à l’instar de Jean-François Copé.
Un bureau politique de LR doit d’ailleurs être réuni mardi en fin d’après-midi.
Resté silencieux depuis la gifle électorale de dimanche, Emmanuel Macron a déjeuné lundi avec Elisabeth Borne et les ténors d’Ensemble! Edouard Philippe et François Bayrou.
Un remaniement est à l’ordre du jour puisque trois ministres doivent quitter le gouvernement après avoir été battues dimanche: Amélie de Montchalin à la Transition écologique, Brigitte Bourguignon à la Santé et Justine Benin à la Mer.
À partir de là, «il y a ceux qui pensent qu’il faut tâtonner et rester dans une forme de statu quo gouvernemental, et ceux qui veulent tout changer du sol au plafond, notamment avec un nouveau Premier ministre», relève un familier de l’exécutif, selon qui «ça flotte beaucoup».

Emmanuel Macron n’a que deux jours devant lui, avant un tunnel d’obligations internationales (Conseil européen, G7, sommet de l’Otan) à partir de jeudi. Il devrait apparaître à la Fête de la musique à l’Elysée mardi soir, mais aucune allocution politique n’est pour l’instant prévue.
En attendant, la Nupes a connu un premier raté: en proposant de bâtir un groupe parlementaire unique afin d’apparaître comme la première opposition à Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon a reçu une sèche fin de non-recevoir de la part de ses partenaires.
«La gauche est plurielle, elle est représentée dans sa diversité à l’Assemblée nationale. Vouloir supprimer cette diversité est une erreur, et je m’y oppose», a déclaré la députée socialiste Valérie Rabault, présidente sortante du groupe PS, à l’unisson du PCF et d’EELV, chaque formation politique ayant vocation à avoir son propre groupe dans l’hémicycle.
Quitte à ce que la deuxième force au Palais Bourbon revienne au Rassemblement national. Marine Le Pen a d’ailleurs prévenu de sa détermination à «mettre en œuvre le blocage de toutes les réformes (...) nocives, au premier rang desquelles la retraite à 65 ans».
La Suisse a une longue tradition de coalitions entre partis. Voici ce que proposent cinq élus des grands partis suisses au président français. Lire notre article.

Emmanuel Macron va tenter de reprendre la main en conviant successivement à l’Élysée mardi et mercredi les représentants des forces politiques présentes dans la nouvelle Assemblée, où l’absence de majorité absolue menace de rendre le pays ingouvernable.
Resté silencieux depuis l’annonce des résultats des législatives, le chef de l’État a proposé de «dialoguer et échanger pour l’intérêt supérieur de la Nation» avec ces responsables politiques afin de «bâtir des solutions au service des Français», selon son entourage.

Parmi les premiers responsables à avoir accepté de se rendre successivement à l’Elysée, figurent Christian Jacob (LR), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF) et Julien Bayou (EELV) qui sera reçu mercredi à 9h.
Présenté comme le grand perdant du scrutin, Emmanuel Macron doit rapidement tirer les leçons du scrutin avant d’être happé dans un tunnel d’obligations internationales (Conseil européen, G7, sommet de l’OTAN) à partir de jeudi. Il a discuté lundi de la stratégie à adopter au cours d’un déjeuner avec la première ministre Elisabeth Borne et les ténors d’Ensemble!, Edouard Philippe et François Bayrou.
Le Conseil des ministres prévu mardi a été repoussé, de même que le lancement, mercredi, du Conseil national de la refondation, outil de la «nouvelle méthode» de concertation prôné par le président.
Remaniement inévitable
Un remaniement est inévitable pour remplacer les trois ministres battues dimanche: Amélie de Montchalin à la Transition écologique, Brigitte Bourguignon à la Santé et Justine Benin à la Mer.
Deux mois seulement après sa réélection, le chef de l’État est déjà au pied du mur: doit-il garder Elisabeth Borne après quelques semaines à Matignon? Et comment peut-il réorienter politiquement le gouvernement pour tenter d’atteindre une majorité absolue à l’Assemblée?
«Ma hantise, c’est que le pays soit bloqué», a reconnu la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire. «Il va falloir de l’imagination, de l’audace, de l’ouverture», a-t-elle estimé, réitérant l’idée d’une main tendue à destination de «tous ceux qui veulent faire avancer le pays».

Mais cet appel à «une majorité d’action», lancé dès dimanche soir par Elisabeth Borne, a été fermement rejeté par les oppositions, à l’exception de quelques élus de droite ou de centre-gauche. Lundi le président par intérim du RN Jordan Bardella a estimé qu'Elisabeth Borne devait «rendre son tablier».
Pour le LR Christian Jacob, «pas question de pacte, de coalition ou d’accord de quelque nature» avec les macronistes. Mais Catherine Vautrin, la présidente ex-LR du Grand Reims et un temps pressentie pour Matignon, a appelé dans un entretien à «Libération» la droite à prendre ses «responsabilités» autour d’un accord programmatique et de gouvernement avec le camp Macron.

Après un quinquennat où le chef d’État a «piétiné le parlement comme jamais, (...) il a maintenant un parlement qui ne sera pas composé que de Playmobil», a averti Mathilde Panot, élue de la coalition de gauche Nupes, qui a déjà réclamé la démission d'Elisabeth Borne et annoncé «une motion de censure» contre son gouvernement.
Même intransigeance au Rassemblement National. Marine Le Pen a prévenu qu’elle va «mettre en oeuvre le blocage de toutes les réformes (...) nocives, au premier rang desquelles la retraite à 65 ans».
Divergences à la Nupes
En attendant, la coalition de gauche va devoir s’organiser à l’Assemblée. Mais les premières fractures sont apparues lundi avec le refus par le Parti socialiste, EELV et le PCF de la proposition de Jean-Luc Mélenchon de former un groupe unique.
«La gauche est plurielle (...) Vouloir supprimer cette diversité est une erreur, et je m’y oppose», a déclaré la députée socialiste Valérie Rabault.
Un peu plus tôt, Jean-Luc Mélenchon avait exprimé sa crainte que le statut de première opposition à Emmanuel Macron ne soit remis en cause par un éparpillement des forces, ce qui permettrait au RN de prendre la place.
Estimant que le parti d’extrême droite était le deuxième le plus puissant, Marine Le Pen a réclamé que la présidence de la commission des Finances de l’Assemblée, aux pouvoirs étendus, revienne à l’un de ses députés.
Quelques heures après avoir été élus, les premiers députés ont fait lundi leur entrée à l’Assemblée. Avec émotion pour les nouveaux. «Je suis très touché», a reconnu Charles Rodwell, 25 ans député des Yvelines. Tous s’attendent à des séances agitées. «Comptez sur nous pour être offensifs», a prévenu l’Insoumise Clémentine Autain.
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