Vente chez Christie’s le 9 novembreLes bracelets de Marie-Antoinette en vente à Genève
Les deux bijoux de la dernière reine de France ont été évalués entre 2 et 4 millions de dollars. Mais leur valeur historique pourrait encore faire grimper les enchères.

Avec la vente aux enchères de bijoux exceptionnels, annoncée pour le 9 novembre à Genève, c’est tout un pan de l’histoire et de la littérature française qui va surgir au bord du Léman. La maison Christie’s va en effet vendre deux bracelets ayant appartenu à la dernière reine de France, Marie-Antoinette, dont une autre parure de diamants inspira à Alexandre Dumas son roman «Le collier de la reine».
Estimés entre 2 et 4 millions de francs, ces deux bracelets sur trois rangs d’une centaine de diamants de 1 à 4 carats ont été commandés par l’épouse de Louis XVI en 1776 à Charles Auguste Boehler, joaillier de la couronne, celui-là même qui fut le créateur du fameux «collier de la reine» dont l’affaire, une escroquerie qui fit grand bruit à l’époque, inspira le roman de Dumas.

Ces bracelets de diamants sont authentifiés par la lettre de commande et une autre missive de 1791 accompagnant un coffret contenant les bijoux envoyés par la reine, alors aux Tuileries. Ils ont été confiés au neveu de la souveraine après sa mort, «l’Autrichienne» ayant été condamnée par le tribunal révolutionnaire et guillotinée en place publique le 16 octobre 1793.
C’est donc François II, empereur d’Autriche, qui reçut le coffret et le fit ouvrir en 1794 pour inventaire. Le contenu du coffret est décrit ainsi: «Une paire de bracelets où trois diamants, dont le plus gros serti au centre, forment deux barrettes qui servent de fermoirs, chacune comprenant quatre diamants et 96 autres sertis en collier.» «C’est une partie d’histoire, c’est extraordinaire », s’enthousiasmait Marie-Cécile Cisamolo, spécialiste en bijouterie chez Christie’s, sur la chaîne Euronews.
Christie’s n’a pas révélé l’identité du vendeur, mais le magazine «Le Point» subodore qu’il s’agit d’une maison royale européenne qui hérita des bijoux. L’hebdomadaire français se souvient aussi qu’en 2018 à Genève, un pendentif en diamant orné d’une perle naturelle ayant appartenu à la reine avait été évalué entre 1 et 2 millions de dollars et fut adjugé 36 millions, par Sotheby’s cette fois.
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