Les barrages d'Alpiq ne trouvent pas preneur
Le producteur d'électricité cherche toujours des acquéreurs pour une partie de son parc hydroélectrique.

«L'ouverture du portefeuille hydroélectrique n'est pas terminée.» C'est en ces termes laconiques qu'Alpiq a commenté lundi, lors de la présentation de ses résultats annuels, le processus de vente de 49% de ses barrages helvétiques. Des repreneurs se sont-ils montrés intéressés? D'où viennent-ils? Les offres n'ont-elles pas été satisfaisantes? Bombardée de questions, la direction du producteur d'électricité valdo-soleurois n'a pas donné de réponse. Une certitude: un an après avoir annoncé son intention de se dessaisir d'une partie de ses actifs dans l'hydroélectricité, c'est le statu quo. A l'époque, Alpiq espérait pouvoir annoncer une transaction lors du premier trimestre de 2017.
«Le processus prendra le temps qu'il faudra. Nous ne vendrons pas nos barrages au-dessous de leur valeur», a déclaré Jasmin Staiblin, patronne de l'entreprise. Si Alpiq a décidé de se dessaisir d'une partie de ses barrages, notamment ceux de la Grande-Dixence et d'Emosson, c'est que ces installations ne sont pas rentables. La chute des prix de gros du courant électrique sur le marché européen en est la cause. Elle plombe depuis plusieurs années les affaires du producteur.
Remaniement structurel
La tendance s'est poursuivie en 2016. Les effets de prix ont pesé à hauteur de 108 millions de francs sur le résultat EBITDA (avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements). L'arrêt pendant près de six mois de la centrale nucléaire de Leibstadt, en Argovie, a également creusé un trou de 42 millions de francs. Ajusté des éléments exceptionnels – provisions, effets des cessions et autres effets uniques – le résultat EBITDA s'est ainsi contracté sur un an de 17,7%, à 395 millions de francs.
Après plusieurs années de pertes, le grossiste en électricité a toutefois renoué avec les chiffres noirs. L'année dernière s'est soldée par un bénéfice net de 294 millions de francs. En 2015, Alpiq avait essuyé une perte nette de 830 millions. Le producteur s'est félicité d'avoir pu modérer la baisse du résultat par une bonne gestion de ses coûts. Il a également réduit son endettement en poursuivant les désinvestissements d'actifs «non stratégiques». Ses participations dans Romande Energie Commerce SA et Swissgrid ont notamment été vendues.
Afin de renforcer ses activités en croissance et réduire sa dépendance aux prix de gros du courant, Alpiq a par ailleurs annoncé un remaniement structurel. Le groupe va se profiler dans trois nouvelles unités opérationnelles aux côtés du secteur Generation Suisse, soit la production d'énergie en Suisse. Il ouvrira aux investisseurs l'accès au capital de ces trois unités à hauteur de 49%.
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