Les baladins de la scène genevoise en Avignon
Le Festival OFF commence ce vendredi. La Suisse romande est bien représentée.

Sans compter la Sélection suisse en Avignon (voir ci-dessous), les baladins de la scène genevoise se disséminent chaque été aux quatre coins du «plus grand théâtre du monde». Hormis «L'oiseau migrateur» qu'il présente aux enfants, petits et grands, dans le cadre de la vitrine arrangée par Laurence Pérez, Dorian Rossel ira par exemple allumer sa «Laterna Magica», créée cette saison, d'après Ingmar Bergman, au Gilgamesh Belleville.
L'auteur, metteur en scène et directeur du Théâtre Am Stram Gram, Fabrice Melquiot, flambera lui aussi au cœur du magma créatif de sa France natale. Avec un tout frais «Hercule à la plage», variation sur le thème du héros aux 12 travaux, que Mariama Sylla montera au Gilgamesh encore. Mais aussi avec «Ma Colombine», qu'Omar Porras n'a pas fini de tourner de sitôt, ainsi que trois performances originales données au Parvis d'Avignon: «Les Électronucléistes», qui fusionnent les improvisations scripturales de Melquiot, Emmanuelle Destremau et Samuel Gallet avec les musicales d'Eric Linder alias Polar; un de ces «Bals littéraires» dont l'animateur a le secret; et une attendue mise en musique de la splendide plume valaisanne de Jean-Marc Lovay, «Un phare dans la montagne». Le tout, abstraction faite des spectacles tirés de ses œuvres publiées… Toujours au Parvis, Yvan Rihs dirigera Patrick Mohr dans son propre «Relais», un solo où le dialogue fuse.
À l'Espace Saint-Martial, ce sont les inséparables Claude-Inga Barbey et Doris Ittig qui iront promener, dans la zone franche entre la vie et l'art leur, «Femme sauvée par un tableau», initialement dévoilée sur le plateau d'un Théâtre Saint-Gervais encore aux mains de Philippe Macasdar. Sans viser l'exhaustivité, on signalera enfin l'accès à l'Olympe avignonnais du jeune chorégraphe genevois Édouard Hue, qui dansera deux pièces sur des compositions de Charles Mugel – un très physique «Forward», en solo, et «Into Outside», avec quatre autres interprètes, au Golovine Théâtre.
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Pas lisses, les huit propositions de la Sélection suisse
Une île dans la frénésie du OFF. Depuis trois ans, la Sélection suisse en Avignon, mitonnée et financée par la Corodis (Commission de diffusion des spectacles) et Pro Helvetia, offre une visibilité bienvenue à des créateurs venus des deux côtés de la Sarine. Décliné sous la forme de quatre spectacles déployés sur deux semaines et de quatre propositions ponctuelles à picorer, ce quatrième florilège invite à vadrouiller d'un genre à l'autre, d'un format à l'autre. L'idée? «Malmener le cliché d'un pays lisse», selon la formule de sa directrice, Laurence Perez.
Preuve que la Sélection prend du galon: l'un des spectacles adoubés cette année se paie le luxe d'une incursion dans le festival IN. Avec son point d'exclamation final, la «Phèdre!» de François Gremaud propulsera l'excellent Romain Daroles à la Collection Lambert dans ce solo mettant en scène un aficionado du texte de Racine (11-21 juil.). Dans les mêmes murs, le duo de chorégraphes Delgado Fuchs cherchera le «Nirvana» (10-20 juil.). De la danse, encore, avec les Alémaniques Marcel Schwald et Chris Leuenberger, qui explorent les arcanes de la féminité dans «EF_FEMINITY», aux Hivernales-CDCN d'Avignon (10-20 juil.). Quant à «L'oiseau migrateur» de Dorian Rossel, il se posera juste en dehors des remparts, sur la scène du Festival Théâtr'enfants (9-23 juil.).
En guise de mise en bouche, la Lausannoise Aurore Jecker se glissera dans la peau de son sosie, «Hélène W», au Gilgamesh Belleville (10 juil.). Puis trois artistes ponctueront la Sélection, bulles d'air dans un programme touffu. La pétillante Trân Tran montera à bord du Théâtre du train bleu avec «Here & Now» (11 et 18 juil.). L'écrivaine Antoinette Rychner donnera lecture d'un texte aux tonalités philosophiques, «La liberté est un mot qui refuse de se taire», au Conservatoire du Grand Avignon (13 juil.). Un «au revoir», enfin, sous la plume acérée du brillant Antoine Jaccoud, dont s'emparera le non moins talentueux Mathieu Almaric, dans la cour du Musée Calvet (13 juil.).
www.selectionsuisse.ch
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