Journées européennes des métiers d’artLes artisans dévoilent leur savoir-faire au Pavillon Sicli
Du 1er au 3 avril, costumières, verriers, charpentiers ou maquettistes mettent en lumière leurs techniques et leurs talents auprès des écoles et du public.

Accoudée à un pupitre, Lorena choisit de délicates fleurs en boutons pour les coller sur des rubans de satin chatoyants: «Ces bracelets tiennent au moins une semaine. On en confectionne surtout pour les mariages.» Âgée de 22 ans, elle suit un apprentissage de fleuriste au Centre de formation professionnelle nature et environnement de Lullier. Sur le stand au 1er étage du Pavillon Sicli, une foule de tulipes et de branchages serviront à la confection de bouquets et d’arrangements du 1er au 3 avril.
Jusqu’à dimanche, une trentaine de représentants des métiers d’art se sont installés sous la voile de béton de l’édifice de la rue des Acacias, afin de mettre en lumière leur savoir-faire dans le cadre des journées européennes qui leur sont annuellement consacrées (JEMA). Le public est convié à découvrir les cursus de cinq écoles professionnelles ainsi que les pratiques d’artisans, réunis pour la première fois en un seul lieu.
Non loin des fleurs, on travaille le bois. Marc Lehmann, doyen des métiers du bois au Centre de formation professionnelle construction, dévoile à l’audience les secrets de la marqueterie. De très fines feuilles de placage en acajou, érable, noyer ou hêtre serviront à recouvrir des meubles ou à dessiner des motifs – un plateau d’échiquier, par exemple.
Poisson, chat, et feuille d’or
Costumières, verriers, charpentiers, facteurs d’instrument, sculpteurs sur pierre ou maquettistes ont pris place au rez-de-chaussée. Vendredi 1er avril, près de 500 élèves de primaire et du cycle d’orientation ont pu se frotter à ces techniques artisanales aussi précieuses que discrètes. Les 2 et 3 avril, démonstrations et échanges se poursuivent avec le public.
Alors que Chris Murner explore par le cuir les volumes les plus originaux en créant des sacs à main en forme de poisson ou de chat, Marco Colucci explique comment restaurer un cadre de tableau ancien à la feuille d’or. Bottier de son état, Yohan Seror répare et fabrique des souliers. Après ses doctes éclairages, vous saurez tout du contrefort ou de la peausserie: le premier, intercalé entre la seconde et la doublure, consolide une chaussure et maintient le talon en place. Chez Lisa Novel, tout le monde s’essaye à la céramique: «Venez mettre la main dans la terre», incite-t-elle en montrant de petits cercles d’argile. À la fin, ces disques modelés composeront une «sculpture collaborative».
À noter encore qu’outre l’exposition au Pavillon Sicli, un parcours est proposé dans cinq institutions culturelles genevoises (sur inscription). Y prennent part le Théâtre de Carouge, la collection d’instruments de musique anciens de la Fondation de la Ménestrandie, la Comédie, la Musicale et le Grand Théâtre.
Programme: metiersdart-geneve.ch
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