Le marché de la photo - appareils et objectifs - a enregistré une baisse de 10% en volume sur un an à fin août 2012, mais il est en progression de 5% en valeur, «ce qui n'est pas si mauvais», résume Marc Héraud, délégué général du Syndicat des entreprises de l'image et de la photo (Sipec).

Le contexte économique n'est pas simple et le renouvellement des appareils photo n'est pas une priorité. Le marché a aussi souffert en 2011 et encore début 2012 des conséquences du tsunami au Japon et des inondations en Thaïlande, les problèmes d'approvisionnement (en composants) ont retardé des lancements de produits et des campagnes publicitaires, a-t-il souligné mardi.

Selon des données publiées par Ipsos, l'association Api et les syndicats Sipec et Snsii, en vue du Salon de la Photo à Paris (8-12 novembre), 55% des Français déclarent posséder au sein de leur foyer au moins un appareil photo numérique, 10% deux de ces appareils et 3% trois ou plus.

Meilleure qualité

Et parmi les pratiquants de la photographie numérique âgés de 15 à 65 ans, 89% possèdent un appareil numérique et 77% un téléphone portable avec prise de vue intégrée.

«Il serait un peu trop simple de dire que les appareils photo compacts sont morts et que les smartphones les remplacent: ça serait vrai si on constatait par exemple que les compacts les moins chers s'effondrent, mais ce n'est pas le cas», souligne Marc Héraud.

«Les Français ont à leur disposition un nombre jamais atteint d'outils pour prendre des photos. Mais on fait encore majoritairement des photos avec un appareil photo numérique, et, en plus, on fait des photos avec son smartphone, ces deux appareils sont plutôt complémentaires», résume-t-il.

Les appareils photo gardent en revanche selon lui «un avantage de qualité incontestable, et même si c'est vrai que les smartphones cherchent à faire des progrès en qualité, ils ont toujours un problème de petite taille d'optique et l'absence de zoom».

AFP