Polars bonnards en BD (1/7)Léonie Bischof musarde chez Camilla Läckberg
La dessinatrice genevoise établie à Bruxelles s’est fait connaître en transcrivant en bande dessinée des polars de l’autrice suédoise.

Avant de connaître un succès public et critique avec «Anaïs Nin, sur la mer des mensonges», Léonie Bischof s’était fait connaître en transcrivant en bande dessinée des polars de Camilla Läckberg. Trois volumes au total, sur scénario d’Olivier Bocquet, parus entre 2014 et 2018, repris l’an dernier dans une intégrale intitulée «Fjällbacka» (Ed. Casterman). Une réussite qui n’allait pas de soi.
Motivation supplémentaire
Quand en 2012 la dessinatrice genevoise établie à Bruxelles s’est plongée dans la lecture de «La reine des Glaces», le premier best-seller de Camilla Läckberg, elle a «bien aimé l’intrigue, sans être emballée par l’écriture». Paradoxalement, elle y a vu une motivation supplémentaire pour s’approprier le livre. «Cela m’a permis de revenir plus facilement à sa trame, dans l’optique de le reformuler en bande dessinée», nous expliquait-elle en 2015 au Salon du livre.

Également partie prenante du projet, Olivier Bocquet lui a fait part de sa propre vision de l’histoire. «Nous étions sur la même longueur d’onde. Tous les deux, nous avions flashé sur ce qui touchait à l’enfance des personnages principaux, brièvement évoquée dans le roman.»

Restait à convaincre Camilla Läckberg. «Pour l’auteure, c’était important de savoir comment j’allais donner vie graphiquement à ses héros. J’ai envoyé mes essais à ses ayants droit. Camilla Läckberg m’a fait répondre qu’elle trouvait mes personnages trop durs, trop marqués par la vie. Elle m’a demandé d’adoucir le trait, de rendre les gens plus attachants. Par la suite, on a réalisé trois pages avec Olivier Bocquet. Elle les a validées, puis ne s’est plus du tout mêlée de notre travail.»
Très suédois
Pas davantage de réactions à la parution de la version BD de «La reine des glaces», en janvier 2014. «J’ai fini par croiser Camilla Läckberg au festival Quai du polar, à Lyon. Elle m’a dit qu’elle avait beaucoup aimé notre travail, qu’elle le trouvait très beau… et très suédois. » Une manière pour l’écrivain de saluer le soin apporté à la réalisation de cette adaptation.
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