Conseil des ÉtatsLes sénateurs mettent les gaz sur les énergies renouvelables
Des objectifs plus ambitieux pour la production d’énergie durable sont nécessaires, estime la Chambre haute. Elle s’attaque ce jeudi à la grande réforme de l’énergie.

Les énergies renouvelables doivent être développées rapidement. Des objectifs plus ambitieux sont nécessaires, aux yeux des sénateurs qui débattent jeudi de la grande réforme de l’énergie.
La nécessité de développer les énergies renouvelables n’a pas été contestée. Les raisons sont multiples. Des sénateurs de tous bords les ont énumérées: difficultés d’importation, abandon progressif du nucléaire, changements climatiques ou encore besoins croissants de la population et de l’économie.
«En moyenne, il nous a manqué 4 TWh de courant ces dix dernières années. C’est deux fois la production annuelle de la Grande-Dixence», a chiffré Beat Rieder (C/VS) pour la commission. Une lacune hivernale de 2 TWh est également pronostiquée jusqu’en 2035. Il faut massivement augmenter la production indigène, grâce à une réorganisation complète de l’approvisionnement énergétique.

Objectifs plus ambitieux
L’ampleur de l’engagement a été plus disputée. Quatre propositions étaient sur la table. Le gouvernement exigeait une production annuelle d’électricité issue d’énergies renouvelables – sans l’hydraulique – d’au moins 17 TWh en 2035, et 39 TWh en 2050. Pour l’énergie hydraulique, la production annuelle devait atteindre au moins 37,4 TWh à la première échéance et 38,6 TWh à la seconde.
Il n’a été soutenu que par une partie du camp bourgeois. S’il n’en avait tenu qu’à l’UDC, aucun objectif n’aurait été inscrit dans la loi. Des valeurs indicatives seraient amplement suffisantes.
La commission plaidait elle pour des objectifs plus ambitieux. Elle a été largement suivie. Au moins 35 TWh d’électricité devront être produits grâce aux énergies renouvelables en 2035, et 45 TWh en 2050. Les exigences pour l’énergie hydraulique sont elles fixées à 37,9 TWh et 39,2 TWh.
Une partie du PLR et du Centre aurait elle aimé emprunter une voie médiane. Ils souhaitaient placer la barre à 38,6 TWh pour l’hydraulique et 42 TWh pour les autres énergies renouvelables d’ici 2050. Il n’est pas nécessaire d’inscrire des objectifs intermédiaires, mais les objectifs de chaque technologie devraient être détaillés. C’est une version plus exhaustive et transparente, a plaidé Daniel Fässler (C/AI). Il n’a toutefois pas réuni de majorité.
Les débats se poursuivent.
ATS
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