Le Conseil administratif de la Ville de Genève est-il une autorité chargée d’exécuter les lois de notre République, ou un groupuscule militant encourageant la désobéissance civile? Les deux, apparemment, et si possible en même temps!
Le 22 juin aux Pâquis, des activistes ont attaqué le bitume au marteau-piqueur en pleine rue, pour dénoncer l’absence d’arbres dans le quartier.
Ce banal fait divers devient une affaire politique. Car Frédérique Perler, magistrate en charge de l’Aménagement, avait été avertie de cette action manifestement illégale. Lors de séances avec les activistes, son département a toléré, voire validé, les actes en préparation.
Que la Ville parle avec des manifestants pour éviter des débordements, très bien. Mais qu’elle soit avertie d’une action illicite sans aussitôt rompre les discussions, voilà qui dépasse l’entendement.
«Ce banal fait divers devient une affaire politique.»
Une magistrate doit évidemment s’opposer à la commission d’une infraction dont elle a connaissance. Frédérique Perler a laissé faire et n’a rien dit à ses collègues. Tout en votant ensuite le dépôt d’une plainte contre les militants! Cette confusion entre autorité et désobéissance civile brouille l’image de la Ville.
Frédérique Perler doit s’expliquer. Et préciser quelle casquette, entre celle d’activiste et celle de magistrate, elle entend porter à l’avenir. Les deux sont honorables. Il faut simplement choisir.
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L’éditorial: militantisme écologiste – L’élue de la Ville qui se prend pour une activiste
La magistrate Frédérique Perler était avertie de l’action de militants qui ont attaqué le bitume aux Pâquis. Elle a laissé faire.