Récit voyage | Du 14 au 23 novembre 2021L’Egypte éternelle
Ils étaient 20 abonnés de la Tribune de Genève et de 24 heures à partir pour une belle croisière sur le Nil et une découverte du Caire.

Qui n’a jamais rêvé de vivre, pour quelques jours ou plus, l’incontournable aventure qui mène à confronter la légende à la réalité de l’Egypte éternelle. Les pharaons, les momies, les pyramides, le sphinx de Gizeh, les sites exceptionnels, ainsi que le Nil, berceau de la civilisation égyptienne, voilà tout ce que ce que notre beau voyage nous a permis de découvrir.
Accompagné par Marco, guide professionnel et égyptologue, notre groupe composé de :
Béla, Françoise, Edith, Anne, Turid, Lambert, Béatrice, Arlette, André, Ariane, Alain, Ghislaine, Martine, Micheline, Rudolph, Françoise, Jacques, Anne-Françoise, Christian, Catherine
a commencé son périple égyptien le 14 novembre. Après avoir passé la soirée et la nuit à Louxor, dans un hôtel 5*, nous embarquons le lendemain sur l’Esméralda Nile Cruise, naviguant à travers 7000 ans de civilisation. Nous prenons possession de nos cabines et faisons connaissance des lieux avant d’aller prendre notre déjeuner au restaurant.
Lundi 15 novembre
Notre journée est consacrée à la visite de la rive droite de Louxor, comprenant les temples de Karnak et de Louxor. Marco, dit Habibi, qui appelle notre groupe “la famille royale”, nous fait son premier cadeau, un dossier comportant les grands moments de l’Egypte ancienne. Il est tout heureux de nous offrir ce document dès lors que c’est lui qui l’a préparé.
Marco décide que nous commençons la visite par l’ancienne cité de Thèbes où se dressent les temples de Karnak et de Louxor.
Ces deux temples étaient jadis reliés par une avenue bordée de deux rangées de sphinx de pierre à tête de bélier et de lion, les gardiens du monde inférieur et des portes du temples. Cette allée permettait au dieu Amon de gagner son harem du sud, dans le temple de Karnak lors de la fête de l'Opet.
Aujourd’hui, on peut voir les vestiges de cette avenue à l’extérieur de l'entrée du temple de Louxor. Elle a été restaurée et relie les deux temples. Son inauguration est prévue dans quelques jours, en présence du président Al Sissi et de nombreuses personnalités. Le temple de Karnak se présente, lui, comme un ensemble de sanctuaires, de kiosques, de pylônes et d'obélisques. Il occupe une très grande surface et nous sommes éblouis par la salle hypostyle et les obélisques qui n’ont pas été transportés ailleurs dans le monde.
Comme tous les temples étaient construits à partir d’un plan original dicté par les Dieux, ils se ressemblent tous. Il est donc facile de les confondre.
Le temple de Louxor a été construit entre 1400 et 1000 av. JC, sous l'ordre des pharaons Aménophis III et Ramsès II. Le premier a construit la partie intérieure et le second l'enceinte extérieure, en ajoutant la façade, les colosses et les obélisques. Le temple mesure 260 mètres de long et est dédié au dieu du vent Amon.
Fait notable, l’obélisque sur la place de la Concorde à Paris est un cadeau de Mohamed Ali en 1836, qui provient de ce temple.
Le soir, pour ceux qui le souhaitent, nous partons aux temples de Karnak pour le spectacle “son et lumière” qui nous permet de nous immerger dans ce monde mystérieux, grâce à une présentation animée au cœur du temple et également dans l’ensemble du royaume. Une très belle soirée !
Mardi 16 novembre :
Visite de la nécropole de Thèbes, comprenant la vallée des Rois, les colosses de Memnon et le temple de la reine Hatchepsout.
Nous partons au plus tard à 8 heures pour profiter du spectacle, éviter au mieux la foule et aussi parce qu’il va faire très chaud. Située sur la rive ouest du Nil, en face de Louxor, la nécropole se trouve aux portes du désert. Après avoir fait quelques kilomètres, se dresse une chaîne de montagnes majestueuses choisie pour sa forme en pyramide. Lesquelles abritent la Vallée des Rois, la Vallée des Reines et la Vallée des Nobles. Trois sites distincts où étaient respectivement entreposées les dépouilles des pharaons, celles des épouses royales et de leurs enfants.
Un peu plus loin, on découvre les Colosses de Memnon. Deux statues d’une vingtaine de mètres de haut qui marquaient l’entrée du Temple d'Aménophis III.
Et enfin le temple funéraire d'Hatchepsout qui continue de faire parler de lui. Hatchepsout est une reine de l'Égypte antique qui deviendra pharaon, cinquième souveraine de la XVIIIe dynastie. Elle monte sur le trône vers -1478 avant JC. C’est sur la paroi des montagnes de la cité qu’elle décide d'ériger son propre temple, le complexe funéraire de Deir el-Bahari. Au beau milieu du site, trois grandes terrasses superposées se démarquent des autres monuments. Elles appartiennent toutes au fameux temple funéraire d'Hatshepsout. Les couleurs d’origine sont remarquablement conservées.
Nous allons ensuite à la vallée des Rois pour découvrir les tombeaux très bien conservés. C’est extraordinaire de s’enfoncer sous terre par des escaliers étroits et raides et de découvrir de magnifiques peintures, des murs recouverts d’or, une partie de la momie de Toutankhamon, des dieux et des déesses au visage animal.
Après ce spectacle surprenant, nous regagnons notre bateau pour une navigation l’après-midi et la nuit.
Mercredi 17 novembre
Visite du temple d’Horus à Edfou.
Situé à 105 km au sud de Louxor, Edfou doit sa célébrité, non à sa haute antiquité, mais au temple colossal d’Horus, le plus grand temple de la dynastie lagide et le deuxième sanctuaire le plus important d’Egypte après Karnak. C’est aussi le seul temple érigé sur la rive gauche du Nil.
Le temple fut érigé sur un temple beaucoup plus ancien. Ses travaux de construction furent commencés sous Ptolémée III en -237, pour se terminer sous Tibère, 180 ans plus tard.
Ce temple est remarquable par son plan harmonieux aux proportions parfaites, et sa conservation exceptionnelle.
On pénètre dans le temple par le grand pylône décoré d’énormes reliefs montrant le roi et les dieux ; la cour est entourée d’une colonnade sur trois côtés. Le grand intérêt de ce temple réside aussi dans ses inscriptions qui donnent par le menu, tous les détails du culte quotidien rendu à Horus et aussi des cérémonies marquant les quatre plus grandes fêtes annuelles. Murs et colonnes racontent les différents rites accomplis par le roi.
Habibi, fidèle à lui-même, offre à “la famille royale” son deuxième cadeau, un dossier, préparé par lui, avec la liste des mots traduits en hiéroglyphes. Heureusement, qu’à la fin du voyage, il n’a pas décidé de nous faire une interrogation écrite....
Déjeuner à bord puis navigation vers Kom Ombo. C’est un moment très paisible où nous admirons toute la variété des berges du Nil, et nous nous extasions une fois encore sur le coucher du soleil.
Situé sur la rive orientale du Nil, ce sanctuaire bénéficie d’une situation tout à fait exceptionnelle : il donne directement sur le fleuve, dominant l’ensemble de la palmeraie. Ce temple est consacré à deux triades divines bien distinctes. La moitié gauche, au nord, est réservée au dieu faucon Horus ; la partie droite, au sud, est consacrée au dieu crocodile Sobek.
Retour au bateau et navigation vers Assouan.
Jeudi 18 novembre
Assouan, ancienne capitale du royaume de la Haute-Égypte, lieu des pharaons nubiens et où tout a commencé ! Ici, le Nil est à son apogée de beauté, serpentant entre les nombreux îlots verdoyants qui l’habitent et couronnés de felouques, ici et là.
Première visite : l'obélisque inachevé. C’est un obélisque égyptien dont la taille a été abandonnée, probablement à la suite d’une fêlure dans la roche. Il repose, à l'état d'ébauche, non détaché du massif rocheux, dans une grande carrière de granite rose située à deux kilomètres au sud d’Assouan.
Nous continuons notre circuit et découvrons le haut barrage d’Assouan, édifié sur le Nil. Constituant l’un des plus importants barrages du monde - avec une hauteur de 111 mètres et une longueur de 3800 mètres - il a été inauguré le 15 janvier 1971, après onze années de travaux. Il a créé le lac Nasser, le plus grand lac artificiel du monde que nous découvrons du haut du barrage.
A force de visiter des temples, des fresques, d’écouter notre Habibi Marco qui essaie de nous apprendre tout sur son pays, nous aurions pu penser qu’on allait se lasser. Eh bien non ! Nous arrivons en bateau à moteur, au temple de Philae situé sur une île. Il est unique. Ce temple fut érigé par Isis, déesse de l’amour, en hommage à son mari Osiris.
Ce que dit la légende : Le roi Osiris aurait été tué par son frère, qui aurait dispersé son corps dans tout le pays. Son épouse, Isis, aurait récupéré les restes et se serait réfugiée dans l’île de Philae pour le reconstruire.
Nous rejoignons Assouan et le soir, pour ceux qui l’ont souhaité, nous partons pour une magnifique soirée “Son et Lumière” au temple de Philae : lumières multicolores, projections laser, commentaires audio en français évoquant les fantômes de pharaons disparus depuis longtemps, les légendes des dieux et l'histoire du temple. D’aucuns d’entre nous fatigués ont rejoint leur cabine, les autres ont fait avec beaucoup de plaisir Assouan by night, guidés par Marco.
Vendredi 19 novembre
Balade en felouque sur le Nil, autour du jardin botanique. On n’a pas beaucoup vu le jardin botanique ! Je dirais plutôt, felouque en direction du sud ! Marco décide en accord avec l’agence, de permuter la visite du village nubien et Abou Simbel. Donc nous voilà partis vers le village de Gharb Soheil qui se trouve à quelques kilomètres au sud de l’île Elephantine.
Le sud de l’Egypte est très différent du nord de par ses habitants, principalement originaires du Soudan et donc, Nubiens. Leur peau est beaucoup plus foncée, leur culture, plus imprégnée de l’Afrique noire que de l’Arabie. Ils parlent une langue différente également. Et ils sont très fiers de leurs origines.
Le spectacle que nous offre ce petit village est saisissant. Les maisons sont blanches à la chaux, ornées de peintures colorées et très belles. Mais c’est le village pour touristes dans toute sa splendeur, avec une succession de petites boutiques qui vendent toutes à peu près la même chose.
Nous allons passer une nuit dans ce petit village avec la vue sur le fleuve. Le soir, avant notre repas, une troupe de danseurs nubiens, vêtus de beaux habits blancs et noirs, nous offre un très beau spectacle de danses pleines de joie de vivre et de gaieté, typiques de ce peuple.
Samedi 20 novembre
Nous quittons le village de Gharb Soheil pour nous rendre à l’aéroport d’Assouan et prendre le vol qui nous mène à Abou Simbel.
Nous arrivons aux Temples et ce que nous découvrons est émouvant. Le Grand Temple est le plus emblématique et celui qui illustre le plus le site. Il est dédié à plusieurs dieux dont Amon, mais aussi à la dynastie des Ramsès. Le Petit Temple, à une centaine de mètres du Grand Temple, est dédié à l'épouse principale du pharaon Ramsès II, Néfertari, ainsi qu’à la déesse Hathor.
Ces temples se trouvent à flanc de montagne et datent du XIIIème siècle avant JC. Leur construction a duré une vingtaine d’années.
Après la visite d’Abou Simbel, nous avons volé jusqu’au Caire, survolé le désert et le Nil et atterri à travers des superbes nuages sous une pluie battante.
Dimanche 21 novembre
Envol pour Le Caire et transfert à notre hôtel. La matinée est consacrée à la visite du musée égyptien.
Le Musée égyptien du Caire est l’un des plus grands musées entièrement consacré à l’Antiquité égyptienne. Localisé dans le centre, sur la place Tahrir, ce musée est un incontournable . Il fut construit pour accueillir et abriter les antiquités de l’Egypte antique. A l’intérieur se trouve la plus grande et la plus précieuse collection au monde d’antiquités archéologiques de l’Egypte antique. Le masque de Toutankhamon, la pierre de Rosette, que d’histoire ! Il va être remplacé par le “Grand Musée” à côté des pyramides, mais pour le moment nous apprécions son côté désuet.
Nous continuons notre visite pour nous rendre sur le site de Gizeh, haut lieu touristique grâce à la présence des pyramides, dont celle de Khéops qui reste classée parmi les Sept Merveilles du monde depuis l'Antiquité. Malheureusement, le site de Gizeh est menacé par la rapide expansion du Caire dont l'urbanisation galopante et chaotique grignote peu à peu les alentours du site y compris sur le désert. D’ailleurs d’aucunes d’entre-nous étaient déjà venues et ne reconnaissaient en rien le plateau.
Le sphinx de Gizeh est une statue monumentale constituée du visage humain d'un pharaon et du corps très allongé d'un lion, qui se dresse devant les pyramides du site de Gizeh.
Marco, dit Habibi, nous offre son troisième cadeau : un dossier sur les souverains d’Egypte, toujours fait par lui-même.
Notre déjeuner se passe dans un grand restaurant touristique, mais la situation vaut son pesant d’or, dès lors qu’il est situé face aux pyramides. Magnifique vue et lumière toujours changeante qui donne des reflets magiques au sable et aux pyramides !
A cause d’une circulation chaotique, nous ne rentrons pas à l’hôtel, mais allons visiter un magasin-fabrique d’huiles essentielles où chacun trouve son petit bonheur.
Ensuite, toujours pour ceux qui se sont inscrits, nous partons pour un “Son et lumière” aux Pyramides de Gizeh. Ce spectacle nous permet de découvrir l’histoire des pharaons et des Egyptiens projetée sur les pyramides et le sphinx. Un ravissement !
Lundi 22 novembre
Journée consacrée au Caire. J’avais déjà connu une circulation et des embouteillages énormes lors de mes voyages et notamment à New Delhi, mais au Caire, c’est dix fois plus amplifié. Pour faire quelques centaines de mètres en bus, nous mettons des heures, tant tout est bouché !
Le Vieux Caire nous ramène treize siècles en arrière, à l’époque de la conquête arabe et de la fondation de la ville. Un dédale de ruelles dans lequel se cachent de magnifiques églises, monastères et synagogues.
Le quartier copte fait partie du Vieux Caire. Il abrite également un nombre important d’églises chrétiennes et est largement bâti autour du fort de Babylone, sur les vestiges de ses murs. Le musée comprend la plus grande collection d'œuvres d’art copte chrétien au monde.
Après notre visite, nous déjeunons dans un restaurant local et partons ensuite à la Mosquée du Sultan Hassan, qui semble laissée à l’abandon et que seuls les fidèles la fréquentent.
L’après-midi doit se terminer par la visite du souk de Khan El-Khalili. Malheureusement, la circulation est si dense, les embouteillages impressionnants, le bus qui ne bouge pas d’un mètre, nous sommes dans l’obligation de faire demi-tour et de rejoindre notre hôtel pour une soirée ponctuée par le dîner d’adieu.
Notre dîner se déroule dans un restaurant très typique et c’est ici que nous faisons nos adieux à notre guide Habibi qui lâche quelques larmes d’émotion suite aux compliments qui lui sont dédiés.
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