Le débat autour de la Cité de la musique a laissé dans l’ombre un enjeu essentiel. On s’écharpe beaucoup sur les arbres, sur le projet architectural ou sur la concurrence entre les genres musicaux. On parle moins des quelque 500 étudiants de la Haute École de musique (HEM), futurs artistes professionnels ou enseignants dans les classes genevoises.
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La HEM vit aujourd’hui une situation indigne. Dispersés sur huit(!) sites souvent inadaptés à un enseignement de qualité et à la pratique musicale, étudiants et professeurs trouveraient aux Nations une véritable école et un environnement propice à l’émulation, grâce à la cohabitation avec les professionnels de l’Orchestre de la Suisse romande.
«Difficile de trouver mieux qu’un site unique, prêt à sortir de terre et payé par une fondation privée.»
Difficile de trouver mieux, pour résoudre les problèmes de la HEM, qu’un site unique, prêt à sortir de terre et payé par une fondation privée. Cet élément me poussera à voter oui le 13 juin, malgré les réserves que je partage avec les opposants sur la dimension du projet et sur l’abattage des arbres.
En cas de non, on pourra toujours chercher d’autres solutions, mais dans quels délais, avec quelle garantie de succès, et pour quel coût?
Dans un débat aux dimensions multiples, on peut juger que le sort de 500 étudiants pèse moins que le problème des arbres, du patrimoine ou des genres musicaux. Mais qu’on vote le 13 juin, du moins, en ayant conscience de cet enjeu.
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L’éditorial: votations du 13 juin – Cité de la musique: n’oublions pas les étudiants!
Le débat sur le projet porte beaucoup sur les arbres, le patrimoine ou l’architecture. Mais 500 étudiants de la HEM, dispersés sur huit sites, attendent une solution.