Revue de presse Covid«Le virus est avec nous pour toujours» selon l’OMS
La crise sanitaire va durer et il va falloir s’adapter selon l’Organisation mondiale de la santé. Le confinement vécu en France a «égalisé» le travail domestique au sein du couple et a développé des relations d’entraide entre voisins.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont le siège est à Genève, vient doucher les espoirs de ceux qui espéraient voir bientôt le bout du tunnel du coronavirus. «Le virus est avec nous pour toujours, affirme ainsi au quotidien français «Le Parisien», Catherine Smallwood, responsable des situations d’urgence à l’OMS-Europe. Les vagues continueront de se succéder. Il faut réussir à les rendre plates afin de garder le contrôle de la situation, et ne plus subir les hauts et les bas que l’on connaît», explique-t-elle.
Les vaccins sont-ils la solution? «Même quand on les aura, il faudra du temps pour qu’ils soient accessibles à la population et les premiers immunisés seront les plus vulnérables. Pendant cette période qui pourrait être longue, le virus, lui, continuera à circuler». Bref, il faut s’inventer «un nouveau mode de vie normal» nous permettant à la fois de vivre et de garder la main sur le virus, conseille Catherine Smallwood.
Plus facile à dire qu’à faire: où situer la limite entre dégâts économiques, dégâts sanitaires et dégâts collatéraux sur le bien-être et la santé mentale? Les confinements successifs ne sont pas tenables à long terme. «La fameuse stratégie du tester-tracer-isoler, qui a réussi en Asie, pose de sérieux problèmes de liberté individuelle», écrit le quotidien français.
Les leçons du confinement

Comme au printemps, les Genevois vivent un semi-confinement afin de faire baisser la pression sur les hôpitaux en ralentissant la contagion du Covid-19. Comme au printemps, les Français, en France voisine notamment, subissent, eux, un confinement plus strict avec des autorisations de sorties limitées.
Le site «The conversation» fait état des résultats d’une enquête sur le vécu du confinement en France. Le projet «Faire face au Covid-19» a étudié la manière dont la population française a vécu cette période. L’enquête a utilisé un échantillon préexistant représentatif de la population composé de 1 400 répondants.
Le projet d’étude a transformé ce dispositif en un baromètre de l’expérience du confinement et du déconfinement entre avril et juin 2020. Il a aussi permis de creuser les effets du confinement sur la répartition du travail domestique au sein du couple.
«Si, tout comme avant cet événement, les femmes supportent une majeure partie du travail domestique, le télétravail semble avoir joué un rôle égalisateur surtout si les deux conjoints le pratiquent, comme si cela avait permis aux femmes de négocier une répartition plus équitable en levant l’invisibilité du travail domestique», rapporte «The conversation».
Néanmoins, cette tendance à l’égalisation est fortement amoindrie dans les ménages qui comprennent de jeunes enfants, précise le site. «Toutes les tâches qui nécessitent de prendre soin ou d’encadrer les enfants en bas âge sont bien plus souvent faites par les femmes quelle que soit la configuration du ménage et quels que soient les statuts d’emploi au sein du couple».
Surprise, la période de confinement a engendré de nouveaux liens sociaux pour 16% des personnes interrogées, alors qu’elle était censée limiter les interactions sociales. «Au sein des relations nouvellement établies, ce sont les relations bien réelles de voisinage qui ont pris le dessus sur les relations virtuelles. Une trame d’entre-aide avec les voisins s’est aussi mise en place au fil de l’eau», écrit «The conversation». «Cela suggère que, même si la sociabilité en ligne est un substitut aux relations sociales physiques, une dimension très locale de la sociabilité est restée palpable pendant le confinement».
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.