La vaccination à grande échelle a commencé. Le Royaume-Uni de Boris Johnson se lance en premier, alors même que les comités scientifiques indépendants n’ont pas encore rendu publiques leurs observations. Faut-il s’alarmer? Non, simplement, gardons la tête froide.
D’ici peu, les États-Unis puis l’Europe, suivie comme son ombre par la Suisse, seront prêts. Peu importe que les premières injections se fassent dans deux ou plusieurs semaines. L’essentiel ne tient pas au calendrier.
L’important est de réussir à protéger progressivement les populations les plus vulnérables, tout en respectant les avis des comités scientifiques. Ceux-ci méritent d’être préservés des interférences politiques car ils doivent se prononcer dans l’urgence, le pire ennemi de l’impartialité scientifique. Donald Trump a tenté de faire pression sur l’autorité de contrôle des médicaments (FDA) mais sans succès apparemment.
Au Royaume-Uni, Boris Johnson a, lui, fait mine de profiter de son exception insulaire pour agir. Les pays européens ont préféré travailler ensemble, conscients qu’«être» les premiers flatte certes l’ego national mais n’a pas beaucoup d’intérêt au final. L’urgence est de convaincre les populations que les bienfaits des vaccins l’emportent largement sur les risques, comme l’a démontré la science.
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L’éditorial – Le vaccin et les fausses urgences