Soins intensifs débordés dans onze jours«Le triage des malades n’est pas exclu localement»
Si les soins intensifs continuent de se remplir au même rythme, le médecin en chef de l’armée chargé de la coordination sanitaire nationale voit rouge.

Le divisionnaire et médecin-chef de l’armée suisse Andreas Stettbacher ne fait pas de grandes phrases. Son truc à lui, ce sont les chiffres. Et ça tombe bien, puisqu’il est chargé de tenir à jour le nombre de lits disponibles dans les hôpitaux suisses. Mais hier, en conférence de presse à Berne, il a lâché une petite phrase explosive. «Si l’épidémie se poursuit au même rythme, il n’est pas exclu que dans onze jours l’on doive opérer localement un triage des malades.»