Le sommeil reste le meilleur coéquipier du marin solitaire
Se reposer quand on est seul à bord est un exercice ardu mais indispensable. Les Suisses de la Mini Transat l'ont bien compris.

Combien de temps ont-ils dormi depuis samedi? Peu. Très peu sans doute. C'est toujours ainsi lors des quarante-huit premières heures d'une course. Il faut jouer placé pour s'extirper de la meute. La tentation est grande de sauter une sieste pour mieux régler une voile et gagner deux dixièmes de nœud. Mais est-ce bien raisonnable? «Non!» répondent de conserve Patrick Girod et Simon Brunisholz. Les deux Romands engagés sur la Mini Transat ne sont pas du genre à vouloir jouer avec Morphée. Ils ont appris depuis deux ans à maîtriser la gestion du repos. Même si ce fut parfois dans la douleur.