«Le régime kazakh a manipulé la justice suisse»
La justice genevoise a classé l'explosive «affaire kazakhe» le mois dernier. Innocenté, Viktor Khrapunov contre-attaque.

Après sept ans de procédure, la justice genevoise a classé, le 12 novembre dernier, l'enquête visant l'ex-politicien kazakh Viktor Khrapunov, ainsi que son épouse, Leila – femme d'affaires en vue dans son pays jusqu'à leur fuite en Suisse – et leur fils, Illiyas. La Ville d'Almaty accusait son ancien maire et ses proches d'avoir mis en place une organisation criminelle leur ayant permis de s'approprier des biens de l'État pour les revendre, avant de cacher l'argent en Suisse. Ce qui leur a valu d'être condamnés par contumace l'an dernier au Kazakhstan à 17 et 14 ans de prison. Le Ministère public genevois n'a pas validé ces soupçons – et Berne a refusé son entraide judiciaire – mais sa décision pointe pourtant un comportement «illicite et fautif» des époux Khrapunov, qui aurait été à l'origine de cette guerre judiciaire en Suisse.