Fédérales 2023Le PS veut renflouer le porte-monnaie des Suisses
À huit mois des élections, soutenir l’économie et augmenter le pouvoir d’achat sont devenus les axes privilégiés du Parti socialiste.

Réuni samedi en congrès à Granges-Paccot (FR), le PS souhaite s’imposer comme le parti du pouvoir d’achat. Par la voix de ses coprésidents Mattea Meyer et Cédric Wermuth, il a affirmé vouloir «remettre de l’argent dans le porte-monnaie des gens».
À huit mois des élections fédérales, la thématique du pouvoir d’achat n’a pas été choisie parce qu’elle «fait bien dans une brochure électorale», a assuré Mattea Meyer. Selon elle, il en va du «respect» des personnes qui se trouvent «à court d’argent à la fin du mois» parce que les charges «explosent» tandis que les salaires et les rentes «stagnent».
Devant les quelque 600 personnes réunies dans la salle de Forum Fribourg, la coprésidente a promis que le Parti socialiste allait se battre contre «l’arnaque honteuse» des loyers, mais aussi pour assurer de meilleures retraites, via son initiative pour une 13e rente AVS et un référendum si le projet de réforme du deuxième pilier passe la rampe aux Chambres fédérales.
Progresser aux élections
«La meilleure politique économique, la plus efficace, est celle qui renforce le pouvoir d’achat des gens. C’est notre parti qui soutient l’économie, pas les autres», a-t-elle affirmé.
«Le danger pour le pouvoir d’achat des Suisses ne porte pas un nom syrien ou portugais; il s’appelle (Marco) Chiesa, (Magdalena) Martullo, (Thomas) Aeschi et (Thomas) Matter»
Pour cette raison, mais aussi pour avoir une Suisse plus sociale et égalitaire, «il faut un PS fort au Parlement», a-t-elle martelé. Et d’appeler ses camarades à se mobiliser pour progresser «de manière significative» lors des élections d’octobre et empêcher, selon elle, «un glissement vers la droite de l’UDC».
UDC attaquée
Une UDC qui a essuyé les attaques de l’autre coprésident du parti à la rose, Cédric Wermuth. La plus grande formation politique du pays agit «à l’encontre» des intérêts de la population en se rangeant «à chaque fois» du côté de «lobbies avides», immobiliers notamment, a-t-il affirmé.
«Le danger pour le pouvoir d’achat des Suisses ne porte pas un nom syrien ou portugais; il s’appelle (Marco) Chiesa, (Magdalena) Martullo, (Thomas) Aeschi et (Thomas) Matter», a-t-il lancé, en citant quelques pontes de l’UDC.
Dominé par des «multimillionnaires», l’UDC est encore «plus éloignée de la réalité de la majorité des gens» que le FC Winterthour ne l’est de la première place de Super League, a-t-il imagé avec une métaphore footballistique.
Pour l’Argovien, l’UDC «se fiche» aussi du sort des Suisses sur le dérèglement climatique, «tant que les bénéfices de l’industrie pétrolière continueront à couler dans leurs poches.» Il a aussi accusé «l’élite de l’UDC» de jouer le jeu de la Russie de Vladimir Poutine en privilégiant «leurs affaires avec les banques, les fiduciaires, les groupes de matières premières.»
ATS
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