Le prix unique du livre sauvera-t-il les petits libraires?
Pour les uns, la nouvelle loi protégera mieux libraires, auteurs suisses et lecteurs. Pour les autres, c'est une arme de plus aux mains des grands diffuseurs qui asphyxient déjà le marché. Philippe Nantermod, vice-président des Jeunes libéraux-radicaux suisses, et l'éditrice Marlyse Pietri débattront de cet objet de votation ce jeudi à 12h30 au Café des Savoises.

Qui n'a pas été estomaqué, à l'achat d'un bouquin, de constater que le coût affiché sur l'étiquette suisse dépassait parfois de 40% le prix en euro? Pour éviter que romans, essais et biographies ne soient les otages d'une concurrence disproportionnée, le parlement fédéral souhaite réglementer le prix du livre par une loi. Selon ses partisans, imposer un prix unique à tous les vendeurs fera baisser les marges, protégera l'intérêt des consommateurs, assurera la survie des libraires indépendants et garantira la diversité culturelle.
Le texte a réveillé l'ire de la droite, qui s'est opposée à cette décision par un référendum. Pour les milieux économiques, la nouvelle loi rate sa cible et cimente «le cartel des principaux importateurs, souvent en mains étrangères». Elle n'empêchera pas les prix d'augmenter, car ce sont les maisons d'édition qui vont fixer les tarifs et les imposer aux vendeurs. Les lecteurs suisses se tourneront donc plus rapidement que prévu vers le livre électronique, qui n'est pas soumis à la loi. Les grands acteurs du marché renforceront leur profit au détriment des petits libraires.
Ce jeudi 8 mars, Marlyse Pietri, fondatrice des Editions Zoé et partisane de la nouvelle loi, confrontera ses vues avec Philippe Nantermod, vice-président des Jeunes libéraux-radicaux suisses et fer de lance du référendum. Ce débat public sera animé par Irène Languin, journaliste à la Tribune de Genève, à 12?h?30 au Café des Savoises (9 bis, rue des Savoises, Maison des Associations) à Plainpalais.
Les lecteurs sont invités à assister à l'échange. Ils pourront poser sur place leurs questions ou dès à présent via notre site internet en envoyant un courriel à info@tdg.ch. Les internautes ont aussi la possibilité de donner dès maintenant leur opinion via les commentaires.
Le face à face durera environ 30?minutes et sera suivi par les questions du public. Il fera l'objet d'un compte rendu avec photos et réactions du public dans la Tribune de Genève du lendemain et sur le site www.tdg.ch.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.