Élections partiellesLe PLR en pleine confusion après la défaite
Réuni ce matin, le comité du parti a débattu des mots d’ordre à donner à l’assemblée des délégués. C’est tout sauf clair.

Si les délégués du PLR suivent ce soir l’avis de leur comité directeur, il n’y aura pas de candidats internes au second tour de l’élection au Conseil d’État.
Réuni ce matin à 7 heures dans une ambiance lourde et presque au grand complet, le comité directeur du parti, grand perdant des opérations électorales d’hier, a pris acte des résultats. Il n’a pas trouvé un candidat de remplacement après le retrait du député Cyril Aellen, qui a été confirmé. Le nom de Frédéric Hohl a été évoqué, mais l’option a été écartée.
Selon nos sources, et en l’absence de la voix officielle du président, injoignable pour des raisons professionnelles, et de ses nombreux vice-présidents, muets, la situation est confuse. Le comité aurait successivement exclu un soutien aux Vert’libéraux de Michel Matter, comme un ralliement à l’UDC d’Yves Nidegger. La question de soutenir un éventuel candidat PDC de secours se poserait, mais sur ce point les versions internes divergent. Pour les uns, ce serait une option, pas pour les autres… «Des votes peu lisibles et qui se contredisent ont eu lieu», résume une source. De fait, le PLR est en difficulté. L’analyse des cartes montre en effet que, par exemple sur la rive gauche, son électorat s’est divisé à parts égales entre son candidat et Pierre Maudet. «Il faut tirer les leçons de la défaite, note Gilles Rufenacht, ancien candidat à l’investiture pour la partielle et seul membre du comité à s’exprimer officiellement. Nous devons nous concentrer sur la reconstruction en vue des élections de 2023». Tirer les leçons reviendrait ainsi à ne pas donner de mots d’ordre.