Le patron des Fêtes de Genève est remercié
Le conseil de la fondation Genève Tourisme a décidé de se séparer du nouveau producteur de l'événement.

Emmanuel Mongon «n'est plus à la tête du Geneva Lake Festival». C'est en ces termes que le directeur de Genève Tourisme, Philippe Vignon, a confirmé mardi soir le départ du nouveau producteur de ce que les habitants francophones du canton ont encore l'habitude de nommer les Fêtes de Genève. La télévision locale Léman Bleu venait de révéler la nouvelle: le conseil de la fondation, réuni durant la matinée, avait décidé de mettre un terme au contrat du Parisien embauché en 2015.
Selon nos sources, les modalités du départ devaient être négociées durant l'après-midi. En aparté, un membre du conseil de fondation explique que les raisons de la décision sont multiples. Révélé le 10 février, le déficit de 3,2 millions de francs essuyé par la dernière édition, supérieur de 60% aux prévisions, constitue l'un des ingrédients de la brouille.
«Tout devenait compliqué»
«Mais ce départ est dû à beaucoup d'autres choses, poursuit notre source. Il y a notamment eu des difficultés avec les organes politiques qui sont en lien avec les Fêtes ou encore les relations tendues avec les forains. Tout devenait très compliqué.»
Il n'est toutefois pas question, selon lui, d'annuler la prochaine édition du Geneva Lake Festival. Et cela même si le limogeage du nouveau patron survient à cinq mois seulement de son lancement. Genève Tourisme envisage de donner une conférence de presse lundi pour répondre aux interrogations.
Des Fêtes sous les feux
Ce limogeage s'inscrit dans un contexte des plus tourmentés pour le Geneva Lake Festival, dont la durée a été ramenée l'an dernier de 25 à 10 jours et l'emprise sur le domaine public avait été limitée. Le tout sur fond de critiques quant au contenu des festivités, leurs nuisances et leur caractère invasif sur le pourtour de la rade en pleine belle saison. Maire de Genève, Guillaume Barazzone avait été l'un des premiers à pourfendre les festivités. Mardi soir, le démocrate-chrétien s'est refusé à tout commentaire.
Les festivités sont toutefois sous forte pression politique. Le peuple de la Ville de Genève devrait se prononcer à la fin de l'année sur un raccourcissement de leur durée à une semaine seulement. En outre, l'Etat a demandé à son service d'audit interne de plancher sur cette manifestation notamment financée par la taxe touristique et bénéficiant de l'usage gratuit de l'espace public.
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