1914-1918Le pape commémore les 100 ans de la Première Guerre mondiale
Le pape François a présidé samedi dans le nord-est de l'Italie une cérémonie commémorant le centième anniversaire du début de la Première Guerre mondiale. A cette occasion, il a dénoncé toutes les guerres comme étant «une folie»

«La guerre détruit. La guerre défigure tout, même le lien entre frères. La guerre est folle, son plan de développement est la destruction», a déclaré samedi 13 septembre le pape argentin au cimetière militaire de Redipuglia, près de Trieste, où sont enterrés les restes de plus de 100'000 soldats tombés au cours de cette guerre.
François a dénoncé les conflits armés qui naissent des intérêts économiques de l'industrie des armements et l'indifférence des gens. «La cupidité, l'intolérance, l'ambition du pouvoir... sont des motifs qui poussent à décider de faire la guerre, et ces motifs sont souvent justifiés par une idéologie», a-t-il déclaré.
Vies brisées
«Toutes ces personnes, dont les restes reposent ici, avaient leurs projets, leurs rêves... Mais leurs vies ont été brisées. L'humanité a dit: 'que m'importe?'», a poursuivi le pape argentin.
Le grand-père de Jorge Bergoglio avait participé au conflit, dans de violentes batailles qui se sont déroulées dans cette région, dans les environs de la rivière Piave, entre 1917 et 1918. Le pape avait évoqué en juin «l'énorme tragédie qu'a été la Première Guerre mondiale et dont j'ai entendu tant d'histoires douloureuses de la bouche de mon grand-père».
La cérémonie de samedi s'est déroulée en présence de milliers de fidèles venus en dépit du mauvais temps et de la pluie tombant sur cette région de l'Italie. Le pape l'a présidée avec les cardinaux Christoph Schönborn, archevêque de Vienne et Josip Bozanic, archevêque de Zagreb, en présence de nombreux évêques autrichiens, croates, slovènes et hongrois.
Troisième guerre mondiale «par morceaux»
«Après avoir contemplé la beauté du paysage de toute cette région, où des hommes et des femmes travaillent (...), où les enfants jouent et où les personnes âgées rêvent... (...), je trouve seulement à dire: la guerre est une folie», a-t-il affirmé.
«Aujourd'hui encore, après le deuxième échec d'une autre guerre mondiale, on peut, peut-être, parler d'une troisième guerre combattue 'par morceaux', avec des crimes, des massacres, des destructions», a-t-il ajouté.
Arrivé en début de matinée à l'aéroport de Trieste, le souverain pontife devait regagner le Vatican en milieu de journée, après la cérémonie.
ats
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